Punk-rock, issu de La Tour-du-Pin dans le 38, Resto Basket a Le Seum et entend bien l’ entonner sur l’opus du même nom, à l’aide de sept morceaux turbulents que les accents quasiment reggae de Boulevard, en son début, discréditent sur quelques secondes avant que la vitamine du groupe ne reprenne le dessus. L’ennui guide les mots, Resto Basket scande son Seum et ses formats simples vont à l’efficace. Mauvaises Décisions, pas d’pot frérot, se joue dans l’urgence. Dans l’absence d’avenir Resto Basket, aussi mélodique qu’ effréné, a aussi le don de varier, sur de brèves durées, son spectre sonore. Prends Garde file, vite, dans une hargne qui personne n’épargne. Il s’offre des chœurs, riffe sec et dépote. Il breake, plus fin. Puis finit en boulet de canon, avant de laisser tracer ce Sans Plomb qui carbure. Bref et sans fioritures, il ponctue le mitan des époumonages.
Kérosène ensuite, doté de passages là aussi au bord du reggae, je suis alors près de décaniller, se pointe. Heureusement la sève l’emporte, alliée à des mots qui disent des choses. Le riff est mordant, le terme de la chanson saccadé et finalement frontal. Terres Froides prend le relais, entre punk plombé et incrustes vaguement funky, au gré de fatals constats. Resto Basket n’est pas figé, Domicile Party l’amène à conclure sur des mélopées qui accélèrent. Partout chez lui, Resto Basket chante dans l’unisson, claque un refrain fédérateur, et se pare d’un ep étendu dont le contenu ralliera, à coup sûr, dans sa sphère d’appartenance.