Allez dansons, chantons puisque le Slove de Julien Barthe (Plaisir de France) et Leo Hellden (Tristesse Contemporaine, Camp Claude) est de retour, Le Fly dans sa besace. Ses invités, en nombre, le mettent en exergue. Ses morceaux, dansants, d’encens, variés, offrent un panel tenu. Outer space amorce les choses sous des aspects déliés, Noémie Wolfs vocalement le sucre. Aérien, le morceau flotte dans les airs ou plutôt, dans un douce brise. Flamand rose, à peine plus vivace, souffle un jazz là aussi détendu. On dirait Air, mais c’est bel et bien Slove. Le titre s’acidule gentiment, après ça Distant years croonerisé par Yan Wagner délivre une électro-pop une fois de plus peinarde. Mais il existe, chez Slove, ce petit truc en plus qui force l’adhésion. Les sons peut-être, les atmosphères, tout ça à la fois me semble t-il. Les vocaux aussi, forcément étendus. Fireflies aussi, cold, mécanique, où Appaloosa intervient avec brio. Il obsède, entre chants déviés et sonorités qui restent dans le bulbe. Des traits rock s’extirpent, brefs mais marquants. So confused, avec Rocket Mike, fait mouche à son tour. Electro imparable, chantée avec feeling. Tout ça m’évoque mon disque de prédilection, soit Le Danse, muni de moults compos tubesques. Mais que cela ne nous contraigne pas à négliger Le Touch, sorti sept ans plus tard, qui lui aussi séduit.
On en vient à (There’s a star) In tour eyes, chantonné par Jessie Chaton et par conséquence, de tout premier ordre. A la fois rock et dansable, alerte et mélodique, il file bon train. Your fool, Play Paul en guest, insinue après ça une pop racée. On entend, une fois de plus, des sons bonnards. Slove ratisse large, mais reste pertinent. Some of this, sur lequel Rocket Mike fait une nouvelle apparition, rappe et tchatche. Ca passe crème. Il funke, ondulant jusqu’à nos guiboles. Special places, avec l’apport d’un certain David Shaw and The Beat, lance une électro-pop claire-obscure qui marque des points. Ses boucles filent, fusent. Le Fly, éponyme, suit avec la même force de persuasion. Le Danse, au son de The Fly, s’éternise et à tous se généralise. Si Summer rain, qui réintroduit Noémie Wolfs, commence sans heurts, s’animant de manière avenante et spatiale, il n’en reste pas moins que le tout, parfois trop « mid-tempo » pour ma personne, perpétue une qualité dont Slove a le secret, enfantée dans un collectif fructueux.