Oyez oyez braves lecteurs, Le Prince Harry depuis Liège nous revient! Pour notre plus grand bien, il nous file A Long Way Down et dépose par ici une EBM remuante, des traces pop, des embardées kraut et son esprit punk enrobe le tout, filant (Dolce Latte, rapide comme Jacky Canosi), ou plus bridé et le résultat n’en pâtit point (This Is Zip Pop, deuxième effort largement dansable aux contours cold). En forme, la paire se distingue sans plus tarder lorsque Sea Of Trees, grinçant, développe une trame indus truffée de sonorités froides autant que trépidantes. Les Belges tiennent le cap, on le savait, mais à l’écoute point le sentiment que de plus en plus, leur registre s’emphase. On s’en réjouit, dans l’élan des autres compositions Dig Deep et ses voix traficotées puis pleines de gouaille, ses vagues presque psyché, ses cadences sèches et volutes prenantes façonnent une création déviante. Le Prince Harry, sans rajouts superflus, impose son adresse.
A la moitié de la route A Long Way From The Top, synth-indus braillé, trituré, fait lui aussi son effet. Il breake puis file derechef, notable. Les synthés se nuagent, Le Hachoir de Judas claque de son côté une électro espiègle d’obédience EBM, assez martiale. Le Prince Harry satisfera son monde, Not Much Fun s’y attèle en livrant une cold-synth elle aussi sans surpoids. Ses notes virevoltent, après ça Nice & Kind sur une brève durée envoie la purée, rageur et fonceur. La Banane du Vide commence dans la brume, puis dessine des ondulations aux spirales envoutantes. Les vocaux prennent la tangente, comme de coutume. Enfin Blow, conclusion tout d’abord céleste, s’empresse de passer la cinquième pour avec allure, border une dizaine de qualité Harry, à l’issue d’un disque qui de plus, sort chez une digne écurie ayant pour nom Teenage Menopause.