MANDIBULA ça rigole pas, ses membres sont issus de La Colonie de Vacances, Les Agamemnonz, Pyjamarama, John Makay ou encore Spelterini et encore, je résume. La différence c’est que là, c’est le death métal qui les unit. Et pas des moindres puisqu’en sept titres pachydermiques, les gaillards vocifèrent sévère et de leurs instruments, jouent des trames violentes. Self Devourment les recense, la première se nomme Lurid Human Extinction. Attaque débridée, riffante à souhait, elle donne le ton. C’est dans le noir que la fiesta se tient, Kneeling down lui assène vitesse et à l’envi, castagne de tambours alors que les cordes nous y envoient. Guttural, sans filtre, MANDIBULA distribue les beignes. Une poignée de guitares plus lyriques, ici et là, se font entendre. D’un bloc d’un seul, Self Devourment écrase et de l’humain fait table rase. Industrial Dehumanization, parpaing beuglé, pèse d’ailleurs de tout son poids sur le pauvre homme.
A mi-chemin Pledge Of Agony, soit deux minutes en rut, poursuit dans les mêmes dispositions, à toute berzingue. Ses rythmes alternent, le chant lui demeure viril. C’est le chaos, que relaie One Last War et la guerre est ainsi déclarée, MANDIBULA de ce côté est plutôt bien armé. Il tire à vue, à boulets rouges. Son Crawling Dead dévaste à son tour, trash et death, Mignonne allons voir…oups je me suis gourré de colonnes, ici c’est du brut sans sentiment aucun. Du frontal qui détale, court et pour le moins percutant. Possessed X Kill met fin, dans des vocaux alliés et à lier, à un Self Devourment qui pour les amateurs du genre devrait faire date, porteur de compositions dont cette dernière, à la basse grasse, groove brutalement et rugit dans un fracas de tous les diables.