Trio de gais luron(nne)s punk-rock dans l’esprit de la mouvance, entre paroles de CPPN et capacité à chier du tube jusqu’à t’en recouvrir, Acid Gras sort son premier album avec La Revanche du CD1, soit neuf titres où ils font les pitres mais parviennent, insolents d’excellence, à nous faire taper du pied et remuer du chef comme quand on s’envoie le Réveille le punk des Svinkels. Le gang est au taquet, Acid Gras éponyme le décrit fort bien et d’emblée, sonne de par son refrain comme un hymne à entonner. Y’a des chœurs, de dames, ça lacune dans l’intelligence du propos mais je crois bien que c’est fait exprès. Du coup ça marche. Pédiluve, dégueulasse, prend soin de not’ santé. Enfin, auditive hein! Space Kouign Amann, jubilatoire lui aussi, sert des accords qui mettent tout l’monde d’accord. Si t’écoutes bien, t’accroches grave parce que vraiment, ce bazar est loin d’être naze. Les Rois de la Route fend le bitume, de ses lalalala qu’encadrent des textes « hommage », cartonne à son tour. En trombe et depuis Colombes, Acid Gras salue Jean Castex bien bas et c’est le cas de le dire. Enfin saluer, je sais pas si c’est le mot…le gonze en prend plein son c++ et c’est pas tout à fait immérité.
Passé ce clin d’œil (hum) à un « précieux » personnage, Les Bâtards du Qatar en à peine plus d’une minute règle leur compte aux brasseurs de milliards. Chien de la Casse (acoustique), rengaine de fin de soirée/début de matinée, revêt de beaux airs. Sous pochette hi-tech La Revanche du CD1, irrésistible, nique vos mères et tout ce qui va avec. Descendant de l’Enfer, coup de truelle rock’n’roll, fait valser la Valstar. La fin n’est pas loin mais en tous les cas, la diff’ est faite et ici, ça beugle allègrement. Ta Mamie conclut, dans l’allant lui aussi, une fière enfilade (hum…) qu’on s’enfonce comme un suppositoire, c’est à dire qu’au départ on est récalcitrant mais finalement ça fait du bien enfin bref, La Revanche du CD1 dézingue de bout en bout (pardon) et déflore ses rimes de A à Z et c’est ça qu’il faut retenir avant toute chose. Ah bah tiens, ça parle aussi de chiens, c’est le bonus et ça vitriole l’animal mais aussi son maître. Dérision à la con, mais décisive, en conclusion d’un opus à écouter sous 8.6 réchauffée par le soleil d’été.