System Exclusive, c’est Ari Blaisdell et Matt Jones, de Pasadena. Une paire aux synthés-tasse de thé sur fond de post punk de race. Click est leur deuxième album, léger et surfy, entrainant, chanté avec féminité, un brin mutin aussi. 2 Little 2 Late ne te laisse pas le choix, il dégaine riffs secs et volutes façon B 52’S. Aussi rêche qu’aérien, il fait de suite pencher la balance du bon côté. Carry On, dynamique lui aussi, laisse délirer les instruments nommés plus haut. Ca groove de partout. C’est fou et simple, directement excellent. Fashion Island, de qualité similaire, nous touche et amène sa touche. Il se fait ardent, mordant, mais ses sonorités l’allègent quelque peu. Il n’empêche qu’à chaque titre, on succombe. Song With A Hangover, où les synthés à nouveau tissent avantageusement, lâche des abords à la Depeche Mode enfin, de loin. C’est bonnard à entendre, comme tout ce que peut faire System Exclusive.
Tower 23, un tantinet surf, céleste dans le même mouvement, vocalement typé et ça se retrouve partout sur le disque, en remet une louche. System Exclusive bénéficiera, s’il continue ainsi, de notre exclusivité. Click, éponyme, joue une pop-surf excentrique. On reste, bien entendu, dans l’adhésion totale. Can’t Stand 4 It, électro-cold addictive, marie nerf et ombre. Pasadena le suit en s’habillant de sons quasiment new-wave. Make Me s’étoile et aussi se durcit, pas moins concluant. Le synthé règne, mais n’officie pas seul. A la toute fin de la récolte Lose Control, d’abord posé, ensuite bien plus alerte, brille autant qu’il file. Terminé, la partie est gagnée et Click, sorti chez Le Cèpe Records, nous présente un projet qu’il serait bien dommage de passer sous silence.