Après une interview chez Muzzart Baasta!, d’Arras, nous offre un album en deux parties dont la première, nommée Crash, est décrite ici. Entre Sleaford Mods et Bashung, comme le dit leur bio, les gars du Nord tranchent dans le beat et déblatèrent à tout-va. Et ça nous va. Fashion Week, ironique, s’en vient miquer (entendez par là, moquer et niquer) la mode. Basse satu, minimalisme efficient, loopings de sons et tchatche acerbe. Refrain modique. Ca passe easy. Baasta! toutefois n’en a pas assez, il empoigne ensuite un Crash qui va direct au clash. Alerte comme saccadé, il confirme Baasta! dans sa tendance, son endurance et son excellence. On peut lui faire confiance, pour faire dans la défiance. Iceberg, premier single, a d’ailleurs de la gueule. Fort en gueule et pas bégueule, il ouvre grand sa gueule. Il fond, dans l’oreille.
Baasta!, c’est sûr, dépose sa marque. Il délivre, à l’envi, des phrasés qu’on répètera. Ainsi Pour Te Plaire, urgent, crisse et de sa basse, riffe. Il se fait sirène. Baasta! tape dans le tas, il Crash et fait du fracas. Fin bien. Je me souviens alors que des galettes précédentes, je n’ai pas écrit un mot. Strange. Ah si si si tiens, y’a eu Panic mais ici pas de panique; Le Sourire conclut dans du gras maison, de la couenne sans complaisance ni suffisance. Baasta! dénonce, sourire -et bave- aux lèvres, amer et déter, en paraphant un premier volet dont le contenu nous refile l’envie d’entendre illico sa suite.