Le jeudi ce fut Spelterini, le vendredi release party pour les inratables Last Night We Killed Pineapple, détenteurs d’un Everything de première main et d’un superbe écrin. Belle fin de semaine à mon actif, en prélude à d’autres pérégrinations -pro cette fois- qui elles, se tiendront dans l’ abbevillois. Sur Célestine, une nouvelle fois à la fête, le trio d’Amiens célébrait son EP et DJ Vif Argent, à la cause indé tout voué, passait avant lui quelques vinyles de derrière les fagots. J’y entendis un morceau du nouveau EP de Rendez-Vous, album à paraitre le 24 de ce mois, entre autres lingots sonores de préférence véners. Il est bon le Cyril, avec les François Premiers il est du reste en vue et le croiser reste un plaisir non feint, blagues à l’appui parce que tout de même et mine de rien, ça fait un bout qu’on s’connait.
DJ Vif Argent
Dans le même temps j’admire le merch LNWKP, joliment disposé. Il me le faut, ce t-shirt Forest! Mais The same, enragé, ouvre le gig. Diantre, ça pulse sévère! D’emblée pas le choix; le ton est rock, garage, en familier on s’y reconnait. Je vais radoter mais dans ce groupe, existe une unité décisive. Des morceaux enlevés, dont aucun ne baisse la garde si ce n’est pour laisser filtrer quelques passages psyché. Des voix colériques, tantôt plus célestes. Un registre qui casse la baraque, en l’occurrence la péniche, et des titres-phare (pas fait exprès) qui éclairent la nuit de ce vendredi. Free comme la première plage de son EP pour le coup honoré, LNWKP sert des coups de boutoir qui tout de go, feront naître le pogo. Charles investira le public, brièvement, alors que s’enchainent les mornifles scéniques. LNWKP c’est l’un des nos étendards. Point barre. Il le prouve, si besoin était mais j’en doute, au gré d’une prestation élevée. Je tente de figer, par l’appareil, l’engouement de l’assistance. Ses jeux, ses danses, son adhésion à l’impact des trois musiciens à la passion évidente. Ils ont bonne presse et c’est pas volé, car leur niveau chatouille les cimes. Leur cri est punk, leur répertoire ouvert mais sans méandres pète-noix.
Last Night We Killed Pineapple
De ce fait nous jubilons, à mon sempiternel rouge se substitue l’IPA, pour le coup lentement expédiée. Côté droit en regardant la scène, en coin, je tire de grosses lampées. De live, de félicité rock du cru. Au terme du bazar j’échangerai avec Tom de la MAD, disquaire lui aussi du coin, sur la portée du concert. Il va sans dire que nous sommes d’accord; riches de nos groupes, de leur valeur, de leur créations notables, nous sommes quelque part chanceux. Certains n’ont pas ça ou alors, il leur faut faire des bornes et des bornes pour s’y frotter. Nous autres, à portée de main, bénéficions de tout ce vivier. Le venue de ce Friday, si elle s’adjoint à bon nombre d’autres qui depuis 2019 approximativement, mémoire défaillante « aidant », créditent LNWKP, montre dans le même temps l’affirmation, l’agilité scénique belliqueuse, l’intensité de ces fauteurs de trouble un peu plus qu’attachants et qui plus est, exempts de toute forme de m’as-tu-vuisme. Pour tout ça nous les chérissons, et les remercions pour cette release party toute en relief, à classer au faîte des événements amienois d’obédience rock.
Last Night We Killed Pineapple
Photos Will Part en Live