Duo rennais, Alber Jupiter allie Nicolas Terroitin (Bass, Synth) et Jonathan Sonney (Drums, Bass (sur Puis vient la nuit), Synth). Motorik instru, post-rock pas plus chanté, il creuse un style personnel…Puis vient la nuit. Une nuit en cinq parties, qu’amorce Il va faire tout blanc et son drone dark. C’est avec Daddy’s Spaceship, fulgurance kraut nichée dans les étoiles, à basse de pulsions bass-batt’ incoercibles, que l’opus s’anime et cesse de broyer du noir. Sur sept minutes, la paire explore le ciel mais joue à vive allure, aussi perchée qu’appuyée. Elle n’est pas sans plaire. A Rennes de toute façon, et à nouveau je me répète, rares sont les groupes qui laissent à désirer. Le morceau file, se strie, sans souffrir de sa longue durée. On accepte le trip, digne des mouvances ou formations (Godspeed You! Black Emperor, le Berlin 70’s à penchants kraut) qui l’ont partiellement nourri. Pas de bol pour Peter, au delà des dix minutes, commence par se brider, climatique. Il se fissure, lacéré par des trouées noise, sans perdre sa spatialité.
Photo Darya Margolina
Alber Jupiter, en duo sans un mot, assure ses rendus. A l’issue, on ne demande pas son dû. Captain Captain, en loopings syncopés, rajoute de l’attractivité. A la première écoute tiède, j’adhère depuis aux efforts d’ Alber Jupiter. Captain Captain breake, puis se finit…dans la nuit. La fin justement est proche, elle tient en un Puis vient la nuit céleste comme bourru, qui retombe sur son second volet avant de fermer ceux d’un disque réussi, d’une identité campée et capée, digne suite à l’ouvrage initial que constitue We Are Just Floating In Space, tout récemment réédité.
Photo Philippe Remond