Depuis Bordeaux Moloch/Monolyth, indé, déverse du nectar dans nos oreilles et ce, depuis 2015 et son inaugural Living with my ghosts E.P. Avec How Strange It Is To Miss You When You’re Right Here Next To Me, titre à rallonge et disque dans lequel tout entier on se plonge, onze morceaux de l’intime dépouillé (Even Better Now, en ouverture) au plus bruyant permettent au quatuor de poursuivre, avec tenue, sa marche en avant. Suns, dans une lenteur massive, zébrée de passages noisy, de vocaux célestes, résonne superbement. Even Better Now, bourrade rock irrésistible, alerte, avec force chœurs-bonheur, suscite également l’adhésion sans rémission. Pépitesque, How Strange It Is To Miss You When You’re Right Here Next To Me se pare d’un brin de rêverie, histoire de se parfaire. L’élan se brise, piano-voix juste merveilleux. Spy, mélopées à l’Anglaise dans ses lignes, enchante et reluit. Son décor est d’or, ses guitares finaudes puis bien plus fuzzy. Me voilà conquis.
How Strange It Is To Miss You When You’re Right Here Next To Me, délicat et éponyme, calme joliment le jeu. Sans excès, il pose son éclat. The Best Life, d’orfèvre, suit au gré d’une trame pop vive et fragile à la fois. Magnifique. Clothes, Shoes, Wigs, Make-Up, Nice Black Ties fait plus de tapage, il a pour atouts ses voix alliées, ses ritournelles à la Bewitched Hands et ses attaques rock que les chœurs, encore, sertissent. Il breake, avant de reprendre sa marche. Au bout du compte, une ènième perlette. There’s Nothing After en est, bourru, sensible aussi, de parfaite facture. L’écoute n’est que régal, elle nous réserve également ce Pure Innocence lo-fi sans failles qui après ses premiers instants, gagne en ampleur. Il prend fin dans le vacarme, on rend alors les armes.
Dans ses pas A Nice Day At The Beach, léger, marqué par quelques coups de tambour, s’étire dans la beauté. How Strange It Is To Miss You When You’re Right Here Next To Me, sorti chez ATRDR et comme souvent dit chez Muzzart ça crédibilise son contenu, mérite toute l’attention possible. I Will Leave You All At Once, indie-pop aux teintes folky qui s’aiguisent, le borde en se laissant porter par tout ce qui ici, engendre une réussite intégrale. Il vire au bruit, intègre des mélodies peaufinées, du sensitif et du plus incisif. Splendide, How Strange It Is To Miss You When You’re Right Here Next To Me prend vie dans le terreau indé le plus fertile qui soit.