Péniche à plus d’un titre pour le coup, Célestine invitait ce vendredi soir Loxic, DJ indé de nos vertes contrées grisées, pour ouvrir la marche à…Péniche, d’Angers, et son post-punk instrumental qui lui permit récemment un joli Triplé. Hachis dans le bidon, j’accoste donc au port d’aval et Niko lui-même m’accueille, sous ses yeux l’assistance est déjà fournie. Normal, Loxic draine de l’Isarien(ne). Il mixe déjà, je descends écouter son bazar et d’emblée Lalalar en émerge. Loxic est large, il ouvre dans la qualité une soirée qui se poursuivra sur le même mode. L’attente en l’occurrence sera écourtée, je m’en réjouis car au retour, les clichés je gérerai. Pour l’heure Loxic plie bagages, toujours un plaisir de croiser le gaillard quelles que soient les circonstances. Rendez-vous au CDF, assurément, dans les bois et dans le bonheur, pour l’homme de l’ Oise qui modeste, personne ne toise. Je me mets alors à divaguer, dimanche à Aigneville (si si) ça sera peut-être les excellents LNWMP. J’aime le décalé, l’improbable, la vie de village, les contrées reculées, la solitude entourée. Mon compteur live n’arrive plus à suivre, dérouté. Bref trêve de bavardage ça va pas trainer; Péniche attendait son heure et on y est, la dégelée peut s’amorcer.
Loxic/Péniche
En trio uni Péniche joue dans l’intense, sans trop de temps morts. Post-punk dira t-on, ses ressacs mettent Célestine à sac. Péniche pulse comme on aime, tantôt il assène des assauts noise. Plus loin, de brefs passages post-rock étoffent ses attaques. La Lune des Pirates, pardon le stade de la Licorne, dixit un batteur en plein délire visuel, est présentement soumis à de larges bourrades. Leur brève durée ne les rend que plus porteuses encore, entre La Jungle et Parquet il y a un créneau dont la clique s’empare talentueusement. A ma gauche ça guinche sévère, dans l’urgence des instruments Péniche fait voisiner basses qui pulsent, guitares aux motifs attractifs et batterie d’autoroute. On s’en trémousse, mousse en main pour certain(e)s, de satisfaction. Léa se contorsionne, ses complices complètent ses arabesques et croyez-moi, l’approche de Péniche le démarque ostensiblement. Je ne consomme pas, le rouge de chez Noz emplit mon intérieur mais sur le chemin du souk le Savane y trouvera place. Incorrigible, je gommerai ça ce midi, via l’aquabike. Péniche est venu, Péniche a vaincu, Célestine est sur le cul et son public rassasié, au terme d’une ruée live à ajouter au tableau de chasse d’ores et déjà conséquent de l’embarcadère. Lequel aura eu droit en presque conclusion à l’hymne « La Péniche« , chanté avec ferveur, histoire de complètement lever l’ancre.
Péniche
Photos Will Part en Live