Quelques mois après la sortie de Before the end, dernier opus en date, The Maniax répond aux questions de Will Dum…
1. Comment s’est formé The Maniax, qu’est-ce qui a motivé sa « naissance » ?
Le projet part de notre volonté de jouer de la musique ensemble, comme on le faisait déjà depuis plusieurs années. Notre projet précédent végétait un peu, alors on est reparti sur un truc neuf. On voulait de la fraîcheur et explorer d’autres horizons que le métal, où on pourrait exprimer différemment notre musicalité.
2. Vous venez de Franche-Comté, cet environnement montagneux influe t-il sur ce que vous faites musicalement ?
Personnellement, je trouve que la nature invite à l’introspection, et la montagne a ce côté austère que j’aime bien. Ca a sûrement un peu aiguillé mes goûts musicaux et par extension mon jeu.
3. J’entends dans Before the end, votre dernier album en date, du lyrisme passé au filtre de plusieurs mouvances, et la recherche d’un rendu qui vous appartienne. Qu’en pensez-vous ?
Totalement, cet album restitue nos influences très diverses de la manière qui nous a semblé la plus cohérente. On voulait que les gens puissent autant headbanger que ressentir des émotions puissantes. Notre musique peut parfois privilégier l’efficacité des riffs et l’instant d’après, donner lieu à un peu plus de sophistication.
4. Je pressens aussi, sur Before the end, le désir de laisser aller l’investigation, de s’adonner à des formats libres, parfois même sinueux ? Ai-je « visé juste » ?
Oui et cela fait sens au vu de la trame narrative de l’album. Il fallait parfois un tableau qui inspire l’urgence et parfois partir dans quelque chose de plus émotionnel, le format chanson n’était donc pas systématiquement indiqué. De manière générale, j’aime qu’un album ne soit pas monolithique dans ce qu’il présente et cette exploration nous tient tous à cœur.
5. Comment avez vous travaillé ce disque ? Quels en sont les thèmes ?
D’abord c’est un « concept album », donc il y a une histoire romanesque qui nous sert de fil rouge, chaque morceau devenant un tableau de cette histoire. Il raconte la vie d’une sorcière depuis son enfance jusqu’à sa mort. C’est une jeune fille qui a lutté pour se sortir d’un environnement défavorable pour s’émanciper. Ses pouvoirs sont à la fois le moyen de se sortir de sa misère et ce qui précipite sa chute lorsqu’elle passe un pacte avec le diable. On parle de la frontière fine qui existe entre trajectoire subie et trajectoire choisie, de soif de pouvoir, d’amour, de pardon aussi…
6. Avec quelques mois de recul, comment jugez-vous l’ accueil qui lui a été réservé et vous mêmes, quel regard portez-vous sur son contenu ?
On est très contents que l’album puisse plaire aux gens qui nous suivent car on savait que certains choix ne laisseraient pas forcément indifférent au regard de l’évolution musicale avec notre EP précédent. Certains morceaux sont passés en radio, et on a reçu pas mal de commentaires très sympa, que ce soit sous nos clips Youtube ou sur les autres réseaux sociaux. Le fait d’avoir fait un peu de promo nous aide à la faire découvrir à de plus en plus de gens, ce qui nous fait évidemment plaisir !
Notre regard dessus a forcément un peu évolué, puisque l’album a été enregistré en 2020, on l’a donc écouté très souvent pendant très longtemps en amont de la sortie. En revanche, on est toujours aussi fiers de ce qu’on a fait. J’ai des souvenirs très heureux de notre réaction quand on découvrait ensemble certains passages de l’album avec le mix final. On était complètement euphoriques !
7. Comment se sont passés, à ce sujet, les lives destinés à défendre l’opus ?
Pour l’instant ça se passe très bien. La plupart des morceaux ont été testés en live avant la sortie donc on a moins le stress de savoir comment les gens vont réagir. On fait souvent évoluer la setlist pour créer le show le plus cohérent et abouti possible. Pour l’instant, les gens sont réceptifs, on a même remporté leur adhésion sur le tremplin du festival de l’Europopcorn qu’on a gagné !
8. Quels sont vols projets actuels ou à moyen terme ?
Continuer à défendre notre album sur la route le plus possible, monter une belle tournée et puis aussi se remettre à écrire de la musique car ça recommence à nous titiller. On aimerait bien aussi développer notre label Vakrm Records, que nous avons créé à l’occasion de la sortie de Before The End. On a quelques projets en tête, pour les années à venir, qu’on espère pouvoir concrétiser.
Photos o.d.v. photographie