Popstar, de Minneapolis, réunit les deux multiinstrumentistes Alec Tonjes et Lars Oslund. Dans un registre indus où le chant évoquerait Al Jourgensen, souvent hurlé, les bonshommes créent une matière aussi dansante que percutante. L’EP Obscene en fait état, sur quatre titres perlés de sons électro et porteurs d’une vigueur inendiguable. AFTERPARTY, le premier, castagne sons tranchants et vocaux distordus, dans une mixture à mettre entre toutes les oreilles. L’ouverture déboite de partout, en à peine plus de deux minutes on est mis à sac. 20/20 VISION, de durée quasiment similaire, fait de son côté un raffut plus lourd, moins rapide, mais tout aussi mémorable. Popstar est en rancœur, il s’en sert comme d’un carburant synonyme d’impact. Il trouve les bons gimmicks, frappe fort et juste, et s’en tient à l’essentiel. Sans détours à la noix, il dépose là sa force de frappe.
Au troisième rang PARADISE, proche du mélodique, amène un surplus sans porter atteinte à l’étendue des dégâts. On reste forcément en phase, ensuite et pour terminer SOULS importe une sorte d’électro-funk dopé à l’indus une fois de plus marquant. Les sons restent attractifs, bien trouvés. S’il ne s’agit là que du début de la paire, il va de soi que ce Obscene enregistré dans son home studio l’avantage de bout en bout et nous gratifie de salves appréciables, frontales et bien ornées, qui en font un espoir à suivre de près.
Photos Sam Bramble