Echoplain fut chroniqué ICI, déjà, pour sa noise de briscards à qui on la fait pas. Avec In Bones il nous revient plus tranchant que jamais, propose huit gaufrettes compactes et vociférant qui ne laisseront personne indifférent. Sans déférence, le trio sacque d’emblée un Milla Jovovich à la sauce Well Spotted de Belfort, mais si souviens-toi c’était trop bien c’était les 90’s! Ca lacère et rythmiquement ça accélère, dans le même élan ça groove dans des crues noisy gorgées de Jeunesse Sonique. Saignant, dans le rouge, In Bones sonne juste, sans polissage superflu. Closer syncope, les chants s’y posent quelque peu. Echoplain s’acère, mais ne fait pas que ça. Il sait faire, Chicken Run en atteste et lui aussi saccadé, fait son Portobello Bones. Refuse to keep silent frérot! On fait preuve d’imagination, dans les sons, tout en restant polisson. On affectionne le bruit, mais on le construit.
Push, dans l’incandescence, l’indécence indé ajustée, assène un quatrième coup de casque. Rythmique souple et agile, soubresauts entre force et modération. Echoplain cartonne, il a même Insta tellement il est moderne. Les vocaux pètent des cris, Clément Matheron :Bass VI; Emmanuel Boeuf : guitare / voix et Stéphane Vion : Batterie s’unissent au service d’une noise de maestro. You Won’t Find Me nous cherche et nous trouve, vrillé, vicié, ruant, en brisures et éructations. In Bones est silex, Disko Boy (feat. Benoit Malevergne) fut clippé et il le mérite bien. L’intervenant s’y distingue, chez Echoplain on bosse pas avec des clampins. Cuivres free et cadence débridée s’acoquinent, complices. Mais que fait la police?
Jeffrey, sur à peine plus de deux minutes, s’ébullitionne et laisse, tout de même, une poignée de sonorités éclaircies torcher le tout. In Bones est l’oeuvre de vétérans, il est par conséquent digne de leur rang. Le bien nommé Bourrinou, qui s’occupe de le finir et c’est bien le mot à employer, en consolide l’impact et la haute intensité, dans une alternance assauts/retombées complètement tenue bien qu’intenable. Terminé j’ai pas que ça à faire, il me faut aller assister à la table ronde de l’UPJV nommée « Retrouver le chemin de l’École« . Je m’y rendrai bien content, joliment lessivé par l’écoute de l’essentiel In Bones.