Pandapendu est le projet solo de Yann Olivier (The Craftmen Club, Thomas Howard Memorial). Il y croise la plume de Maxwell Farrington (Dewaere, Le SuperHomard) et la production d’Elouan Jégat (Skopitone Sisko), pour une série de vignettes pop légères. Lesquelles, dans un premier temps, m’ont fait bailler avant de m’offrir un espace apaisant, encore bien trop calme mais tout de même, notez-le bien, d’un certain attrait. Satellites, l’album, est en effet de nature à rassurer, charmer par sa douceur que plus loin je fuirai peut-être. Il prend l’Air avec Fajitas & Parasol, il a tout et rien. Il souffle une brise bienfaisante, Le pire (feat. Maxou) virevolte un peu plus et se fait joueur dans ses sons. Sage, Pandapendu s’habille d’un minimalisme, d’une simplicité qui lui permettent d’attirer le quidam. Le minois, aérien, l’a plutôt joli. Satellites ne décolle pas, mais en a t-il besoin? Son envol est prudent, à peine il quitte la terre bien que parfois, il aime à s’élever. L’été, à l’amour, n’est pas plus étoffé et visiblement, le procédé fonctionne. Là où d’autres empilent stérilement Pandapendu, sobre, ne charge pas la mule. Thanks, sans cadence d’abord, va en ce sens. Il caresse, incite à la paresse. L’indolence de Satellites est un piège dans lequel on peut vite tomber.
C’est en Pyjama qu’on l’écoutera, au gré de notes psyché relayée par un électro-pop guillerette et vivace dont le refrain met en joie. Surrender suit sans hâte aucune, céleste, feutré. Pandapendu, suspendu, flotte gentiment. Paris-Londres chantonne, s’emballe mais pas trop. La Révérence y fait bon mot, enjoint à la réflexion puis tire…sa révérence. Il anime l’opus, le renforce dans son unité lénifiante. Smoothy y met fin, ondulant, dans une matière une dernière fois sans poids mais de choix, qui me laisse entre joie et frustration, lassé par l’avenant trop récurrent de ce Satellites dans lequel pourtant, je le répète, il est bien bon de trouver refuge.
Photos Yann Ollivier