Ce fut SoCRaTeS, c’est maintenant Vultures, Hyenas and Coyotes. Pas là pour rire. Christophe F. – Drums et Sheik Anorak – Guitar & vocals, avec dans leur moteur une « nowave/noisy punk with a twist » qui ici, délire sur huit morceaux intenables. Not a Party, pour commencer sans rigoler, je vous le disais bien, expulse une noise aux flux en crue. Son chant me fait penser à Condense, Ruckus chope la suite paré de la même fièvre groovy. La répétition de ses motifs, ses incartades acérées font la différence et à ça se collent des descentes d’humeurs bien senties. Très live, cru et dru, l’album se fera apprécier. She cares le prolonge sans s’assagir, niché itou à Göteborg le duo bruisse tout en serpentant avantageusement. Il math parfois, sans nous gaver avec ça. Dead End Conversation, moins frontal, sent la nowave obsédante…et obsédée, aux pointes vocales psychiatriques. On est bien, restons encore un peu.
Show Me, à enfermer lui aussi, roule sur l’auditoire. Batterie matraquée. Je pense aussi, parfois, au Singe Blanc. Les guitares griffent sans remords. Untitled empile ses sons, puis d’un coup prend une autre direction avant de revenir à ses lézardes initiales. Maybe He´s A Hole lui emboite le pas, rythmé, alerte, saccadé et sans barrières. Enfin Chaïless, sur plus de 5 minutes et le format est inhabituel, rajoute une truelle -façon Sonic Youth, dirait-on- de noisy à dos d’autruche. Un fracas digne de la clique mentionnée le ponctue, avant un terme serein. Parfaitement dézingué, l’opus figurera en bonne et due place sur les étagères de ceux qui comme toi qui me lis, avouent un faible pour les sons dérangés.