Premier album pour Foncedalle, trio lyonnais fracassé, avec ce disque éponyme. Il fait suite à un Ep, nommé Traboule, qui d’emblée (p)osait de belles bases. Rock, électro, noise, touches mancuniennes ère 80’s en constituent la sève et vous pouvez me croire, ça gigote sévère. En onze titres organico-synthétiques Foncedalle trace sa route, sans trop se retourner. TransU, en tête de piste, bazarde un rock mordant, élevé par des nappes stellaires. Des voix légères s’y glissent, façon Yeti Lane je dirai. Des secousses soudaines aussi, stridentes. Foncedalle, foncedé, fait feu de tout son. Meghan, en grooves célestes hachés, prend la suite en s’évaporant dans le cosmos. C’est un rêve, secoué, qui s’offre alors à nous. Saint Angers, après tout ça, initie une électro d’obédience rock aux vocaux occasionnels. On se régale, une fois de plus, des sons mis en place. Les guitares bavent, OLD et ses tons orientaux enchaine sans porter atteinte à l’ouvrage, loin s’en faut. Très bref, il emprunte une piste qui mériterait d’être creusée, ou creuset.
W.A.N.E, un tantinet madchester, ondule et fait chauffer les corps autant qu’il entremêle les sons. Foncedalle, à fond de cale, s’envole et nous contraint à le suivre dans ses pérégrinations. Louis II fait du bruit, se calme au gré de séquences trippy, puis vire à la tempête. Diantre, quelle raclée! KDB lui succède, galopant, cosmique aussi, dans un équilibre parfait entre attaque physique et penchants de dans les cieux. Foncedalle a du coffre, ses initiatives sont louables. Heat wave, virus rock noisy aux chants mélodiques, varie les plaisirs. Pop, électro, brassées soniques nourrie: il se permet tout, et s’avère concluant. François Roses, dans la foulée, dépayse et joue une pop dans le vent, qui m’évoque les 90’s.
Valable de bout en bout, l’album se fend d’un Dayy club spatial, de durée réduite. Il aurait pu et du, mais ça ne gâche rien, être étiré. Qu’importe, on a pour finir un Night club qui porte bien son nom, dansant et nuptial, à honorer jusque tard. Il va bon train (de nuit bien sûr), répète ses boucles, terminant une galette quasi parfaite. Venant de Foncedalle, ça n’étonne guère mais il était primordial de passer le cap du LP avec brio; c’est chose faite et Foncedalle, bien paré, peut voir venir la suite avec sérénité.