Trio instru inclassable, Péniche répond en prélude à Triplé, prévu à la mi-mars, aux questions de Will Dum…
Photo titre: Ameline Vildaer
1. Je vous ai découverts au Celebration Days Festival, l’été dernier. Quel a été votre parcours avant ça ?
La légende dit que le groupe s’est créé le 15 Juillet 2018, après le sacre. S’en est suivi des nombreux concerts, et 2 EP autoproduits : « ATLAS » sorti en Mars 2020 et « DEUXIEME ETOILE » en Mars 2022, ainsi qu’un changement de line-up avec Léa qui remplace Xavier à la fin de l’année 2022.
2. Comment avez-vous vécu, d’ailleurs, cette soirée boisée et le festival en question ?
Pour ne rien te cacher, on est des grands adeptes de ce Festival. On y est venu plusieurs années de suite en tant que festivaliers et on est très vite tombé sous le charme de son ambiance mega peace et du site en pleine forêt. On y a fait aussi de cool découvertes musicales et de belles fêtes !! C’était donc une énorme chance et une fierté de pouvoir être programmés dans ce fest ! On a adoré jouer le dimanche pour la soirée de clôture; grosse ambiance, pleins de potes, et un peu de stress avant de monter sur scène. On avait aussi préparé une petite surprise spécialement pour l’occasion en reprenant l’hymne du CDF, « kurt kobain » un titre « composé » par la team du festival qui tourne en boucle dans les toilettes durant les 3 jours. Ce morceau fait péter un câble aux gens ahahah.
3. J’ai le sentiment que le live est pour vous exutoire, vous confirmez ?
Complètement. L’idée pour nous c’est de prendre plaisir. De faire du rock avec le sourire. On kiffe aussi enregistrer nos tracks en studio, mais le live reste notre terrain de jeu préféré.
4. Votre premier album, Triplé, sort le 15 mars. Quel est votre ressenti, comment l’avez-vous conçu ?
On a hâte. L’album a été un peu conçu en parallèle de la tournée de DEUXIEME ETOILE (notre précédent E.P), il n’a pas forcément été pensé dans une globalité mais plutôt titre par titre; même si à la fin on s’est rendu compte que les morceaux étaient finalement très cohérents entre eux. La particularité de ce disque c’est que Léa et Xavier (bassiste fondateur du groupe) ont tous deux participé à sa création, en composant à la basse 5 morceaux chacun.e.
5. Est-ce pour vous, ce premier disque, une étape toute particulière ?
Le premier album d’un groupe est toujours un moment important dans son histoire, donc pour nous également. Cela nous semblait être la suite logique dans notre développement. Après avoir produit 2 petits formats, c’était pour nous un challenge et une envie de construire un disque complet de 10 titres, cohérents, énergiques et représentatifs de notre musique et de nos valeurs. C’est jamais vraiment simple, surtout quand tu fais de l’instrumental.
6. Pourquoi, à ce sujet, le choix du « tout instru » ?
On avait chacun et chacune joué dans des projets avec du chant notamment en Français, avec qui on a beaucoup tourné. Et on se mettait en parallèle à écouter et découvrir toute cette scène noise, post-punk, post-rock, garage etc, bref tout ce qui gravite autour du rock. Mais on avait pas forcément envie de s’imposer un chant, pour que le point central des créations soit ailleurs, ce qui nous permettait de pousser les idées, les structures des morceaux ou les mélodies un peu plus loin. La voix c’est cool et la plupart des groupes que l’on écoute ont d’ailleurs un chant. Mais il peut aussi ne pas faire adhérer un public à ta musique pour plein de raisons. Chant en anglais ou en français, timbre de la voix, manière d’écrire le texte etc…
Donc on a fait ce choix là. Et ça nous a grave fait progresser chacun/chacune sur nos instruments car en fait, tout le monde devient un peu lead à un moment ou un autre.
On sait cependant que l’on avait envie de faire une musique « écoutable » ou appréciable du grand public, et pas forcément dans un univers noise expérimentale avec des longues plages de 10 minutes, mais plutôt dans un format type morceau rock de 3 minutes comme s’il y’avait du chant en fait. Aussi parce que nous ne sommes pas des techniciens hors-pair de nos instruments et que ça a pu parfois nous limiter, et qu’on est adeptes de cet adage : simple et efficace.
7. Deux clips sortent pour accompagner l’opus, celui de NONO 168 est assez amusant (et celui de Grostsunami, après visionnage, également!) ! Que cherchez-vous à transmettre, si ce n’est une
certaine forme de dérision, par le biais des clips ?
C’est clairement ça, on a toujours voulu apporter ce coté-là dans nos clips parce qu’on est comme ça entre nous. En fait PENICHE c’est d’abord des potes et des blagues. Et ça ne nous empêche pas d’être sérieux dans notre manière de composer, d’enregistrer, ou de développer le projet.
On veut grave casser cette image du groupe de rock qui fait la gueule en blouson noir en fumant sa clope sur scène. Et ça nous fait bien marrer de rencontrer plein de groupes qui sont aussi dans cette démarche entre rock et dérision; on pense notamment aux Johnny Mafia, Johnnie Carwash, Gros coeur, Equipe de foot…
8. Dans l’attente de la parution de Triplé, quels sont vos projets actuels ?
L’album sort le 15 Mars, mais la tournée a déjà commencé, avec des dates à Nantes, Liège, Poitiers. Les nouveaux morceaux sont déjà intégrés dans le set. On va aussi travailler le live en résidence et commencer tranquillement à composer la suite ! On échange également beaucoup avec nos deux labels (Floral Records et Luik Music) et Sandra de Coming Sounds qui nous encadre pour le booking et le management, notamment autour de la promotion de l’album et de la tournée à venir. Bref on s’ennuie pas !
9. Vous venez de Tours et Angers, ce sont des villes très actives musicalement si je ne m’abuse ?
A fond. Tours a une très belle scène Rock avec des groupes comme Rank-O, Mossai Mossai, Stuffed Foxes etc, mais aussi une une grosse vie associative musicale, qui organise énormément de concerts dans la ville. Pour Angers il y’a aussi une jolie scène Pop avec des artistes comme Chahu, Nerlov, Stav, MLG LOOOOOOL, et des cools petites formations rocks comme Rest-Up, ou encore Bermud.