Hip-hop coup de poing, crochet dans la gueule de la société et de ses politicards véreux vérolés. Parures électro, guitares malsaines ça et là. Viktor & The Haters nous revient, BLACKOUT (II) en mains. Il alimente, combatif et offensif, une rancœur qui vient des c++++++s et passe par le cœur, dégoupillée par l’inaugural Odobizarr. Tchatche soutenue, mot acéré, secousses électro massives. Prends ça dans les gencives. Collectif vainqueur, ensuite, avec En guerre. A grands coups de séquences, de catapultage verbal à l’adresse des trous d’balle, Viktor & The Haters brandit le FAMAS. Oh Oui bondit, comme Kilian à Bondy, sous la parole de Switch the MC. La clique dégaine les refrains, imparables, sans frein. Avec entrain. Tournée de shots, fusion alcoolisée, s’en met -t’en met, également- plein le gosier. Ca déblatère sévère, le morceau (se) défonce.
A la rue, loin d’y être, sacre la lose. Vicié, il rime et assassine. L’ivresse, la liesse. Biture et déconfiture. BLACKOUT (II) est vrai, sincère, au plus près des jours. Grand 8 trace, Viktor & The Haters funke, scande, rappe et rage. Il rocke (trop peu mais ça c’est moi…), s’électro(de) comme sur un sulfureux Vikileaks. Il cartonne, à tous les étages. Nos dettes sont leurs salaires, tu m’étonnes frère! Vocaux détournés, riffs aussi enfin c’est ce que je pense entendre. De quoi danser, de quoi décompenser. Il me faut le skeud. A chaque poussée de rancune, il chevillera mes propos. Splash, en saccades groovy, surligne les siens.
La fin se profile, l’auditeur est alors repu. Explose le miroir, t’as vu la gueule qu’il a gros? Salve rap-rock, insoumission punk, terme à fleur d’épiderme. Le rythme palpite, BLACKOUT (II) fait barrage et balance des briques. Il rêve-rit, le réel c’est d’la merde et ça date pas de today. BLACKOUT (II) est fuite, escapade, incartade. Y tombe pas en rade mais s’écoute dans les rades. Il se joue partout, invitez la bande zéro regrets à l’arrivée. Elle cramera votre antre, nantie d’un disque solide comme le revers d’Ivan Lendl.