Radical Kitten, j’en parle déjà dans ces quelques lignes. Je ne le présente donc plus. Avec ce Uppercat foufou et noisy la clique, aiguisée, gicle sept titres pitres. Dès Never on time et sa crue syncopée, ponctué par la basse de Marin, son chant mutin, on tient une affaire bien baveuse. Le rythme se hausse, on dirait le early Sonic Youth là tiens! De l’ancien de 2024, enfanté pépère. C’est leur second LP, paru sur des labels en nombre plus élevé que celui des morceaux délivrés ici. Qu’à cela ne tienne, Mouse Trap couple tangente et déjante. Guitares inlassables, riffues. Vocaux à nouveau espiègles, batterie tout-terrain. Et des glissades, récurrentes, histoire de faire bonne mesure. Des « wouuhhh », comme pour jubiler. Et c’est c’qui s’passe. Même que Uppercat, éponyme, amène lui aussi la joie. Bruyamment.
No means no !, sous la minute, suit en se post-punkant dangereusement. Enfin, dans le fatras bien sûr! Chants alliés, urgence du propos. Nul besoin d’en remettre. Fake as Fuck déboule, basse et grattes s’y ébattent et s’y battent. Les tambours eux, restent versatiles. La cadence s’enivre, titubante. Perfect. Tricot des guitares, cris bestiaux. Afraid to die, à la Gang of Four je dirai mais d’assez loin, tamponné fin 70’s. Et tamponné tout court. Radical Kitten est cintré, givré, et ça nous plait. Damned, c’est dub là, non? Ca repart plein pot, bordéliquement addictif. Reste plus qu’à boucler, c’est ce que fait Worst friend qui riot grave pour terminer Uppercat, effort accompli aux sautes d’humeur fréquentes. Un opus enragé, percuté, percutant, concocté par une assemblée n’ayant rien à voir avec les procédés connus et stériles.