Leur retour, je n’y pensais plus, m’a surpris. Je l’ai accueilli, toutefois, avec joie et ce Pop sauvage, bien nommé, me donne raison. Metro Verlaine le trousse vivement, surfy parfois, post-punk ici (Hooligan, façon The Horrors je trouve). Il débute avec un titre éponyme poppy, certes, mais aussi fouettant. Enregistré sur la côte Basque en compagnie de Charles Rowell (Crocodiles), l’album sonne et résonne. Le style Metro Verlaine s’affirme, prend du galon. Axel Verlaine et Raphaëlle Verlaine, en capitaines d’équipée, assurent de bout en bout. Birthday party, qui file et s’étoile sous le joug de ses synthés, ensuite de guitares racées, convainc. Comme souvent. Le chant en Français, déjà imposé, se glisse sans forcer dans un ensemble ajusté. Que Mustang, surf par vagues, saccadé, valorise et électrise. Il est aussi rock, d’un jet plutôt franc. Amour d’été, batailleur, aux textes valables, se poste entre ombrage et mélodies.
Piscine, alerte, rentre-dedans de préférence, raffermit un disque déjà solide. Celui-ci est uni, cohérent. Il fait se suivre, percutants, les morceaux gagnants. Raphaëlle se fait sauvage, Axel lui tronçonne les riffs et dégaine les belles parties. Hooligan, cité plus haut, s’en mêle et précède Garden of love qui de son côté, plus lent, plus bridé, accoste des terres plus tranquilles. Il y gagne, se hérissant ça et là. Pop sauvage est passé bien vite, il prend fin sur un Waterloo à la pop aussi fine que vive. Elle vire noisy, en conservant son éclat. Metro Verlaine, pour son troisième LP, grimpe à l’échelle et se hisse haut, porté par une approche qu’on ne peut que lui reconnaitre.