Il se disent Immatures, même que c’est pas vrai. Dans le nom ils le sont mais partout ailleurs, trop pas! Ils viennent de pas loin alors je les aime bien. Leur album aussi, descriptif d’une société vraie, qui nous assure que Demain tout ira bien. Et c’est pas faux parce qu’à l’écoute, déjà, on se sent mieux. Aussi bien qu’à Jardincourt, destination rêvée, dont le clip est sublime. Hommage aux mines, à leur univers, au RC Lens aussi et là je valide direct, c’est un hymne. Il n’est d’ailleurs pas seul, dynamique punk-rock et mots bien écrits voisinent allègrement. Je ne te retrouve pas, le premier, riffe franc et balance de la mélodie soignée, convaincue. Rock pur, rock dur mais jamais dans le dur, en qualité il dure. Je t’aimerai toujours se montre aussi persuasif, et incisif, plus bridé, assurant une suite d’un bon tonneau. De la 8.6, on passe direct à la Kanter. Arrive Jardincourt, boulardage à la Vanilla Blue mais là c’est chanté, et sociétalement juste, dans la langue eud’Molière.
Tu m’auras compris lectrice, les pavés solides se succèdent. La mélodie y perle. Demain tout ira bien, chanson-titre, donne des choeurs et du coeur. Immatures écrit bien, joue bien et ça mange pas d’pain. Il n’est pas immuable, il est valable et notable. Demain tout ira bien, pourvu qu’on joue ce disque bien fort. Il rassure et assure. Tu ne m’entends pas, qui se fait entendre, met un point d’honneur à ne pas foirer. Immatures, punk mais pas que, évite le bûcheronnage intempestif. Il exprime, adroitement, des choses dignes d’intérêt. A ta place trouve la sienne, sans avoir à forcer le trait. Vive le feu, Immatures l’allume et là il déplume avec des chants virils comme un parterre de supporters Irlandais. L’éclair (feat. Christelle Redouté), après tout ça, passe la cinquième et refile un duo vocal pas mal du tout. Rien à jeter, tout à conserver.
Martyre, rock d’en France, poste ensuite sa hargne. Vigoureux mais réfléchi, Demain tout ira bien embellira nos lendemains. Paris gagne le sien, le « s » en moins. Il est bien mis, textuellement à retenir. Poésie à vif, instrumentation accrocheuse, les mecs ont tout ce qu’il faut. Une dernière danse, à la valse-tard, fera gigoter, au minimum, Saint Germain la Poterie mais aussi Amiens et Beauvais, où deux release-parties sont prévues et tu ferais bien mieux d’en être parce si tu t’y pointes eh bien sache-le, Demain tout ira bien.