Ils me sont, depuis 10 ans déjà, familiers. Lives intenses, titres forts. Peut-être trop pop, mais qualité marquée. A coup de sets, de sorties aujourd’hui ponctuées par Le Cap, qui en franchit bel et bien un, For The Hackers impose son savoir-faire. Douze morceaux l’illustrent, teintés de réflexions sur les parcours de vie. play again sonne la charge, sorte d’électro-pop nuageuse affublée de beaux décors. J’entends déjà, les connaissant, la série sans travers. 3e genre, d’une même étoffe cette fois plus vive, le confirme. Il reste du chemin mais le quintette assure ses pas, doué. Bien habillées, ses compositions rafraichissent. Leurs refrains entrainent. nouvelle place, saccadé et dynamique, brumeux aussi de par ses synthés en saupoudrage, trouve aisément la sienne (je parle de place, bien entendu). Sans être converti, j’écoute avec plaisir. Le rythme se hausse, les guitares tranchent. ta photo, prise de vue céleste, un brin trop « sentimentale » pour ma personne, complète le tableau. Je lui préfère, depuis toujours, les élans plus hardis. La chanson, néanmoins, s’amplifie en sa fin.
Qu’à cela ne tienne, insomnies joue ensuite une pop alerte. On en note, une fois encore, le décor. Les voix « de fond », féminines. L’impact. ton étoffe, à l’image de celle qui drape Le Cap, groove sous l’effet d’une basse en relief. A sa suite le nuage rose, bien trop rose justement, en ce qui me concerne, m’ennuie. Sans être mauvais, loin s’en faut, il explore des terres trop cotonneuses. Bien d’autres, j’en reste persuadé, y trouveront leur compte. nous, folky, spatial, chante l’amour perdu. Subtil, il me laisse tiède. Ecouté fort, pourtant, il remplit l’espace. Il voit sans filtres, de bonne facture, prendre ensuite les commandes. Je rêve de riffs durs, de rentre-dedans, de rage parce que les écueils, les « stories de vie », ça génère ça aussi. Il n’empêche que les textes, souvent, offrent matière. coup de poing, bel exercice poppy, avantage les Normands et corrige le « contrevenant ».
Photos Valentin Lalonde/Sixtine Riche
On touche à la fin, je reste sur ma faim bien que tout se tienne fort bien. grand fan, d’une semence électro-rock probante, dansante et stridente, fait pencher la balance du bon côté. Il excelle, chanté par le charismatique Axel. Quand le cap termine, dans l’élan et avec prestance, sous ses traits rock aux mélodies bellotes, le job, j’en ressors mitigé mais enthousiasmé, allez donc comprendre…mais du noisy je débarque, incorrigible. J’ai par conséquent soif de wild et Le Cap, s’il est incontestablement bien troussé, ne comble mes désirs qu’avec parcimonie. Ce qui n’enlève rien aux mérites du groupe, qu’il me tarde de revoir rallier les foules et faire résonner ses hymnes sur les planches de France.