Italien, Stella Burns est drivé par Gianluca Maria Sorace qui en 2004, a commencé à jouer avec Hollowblue avant de lancer son solo à partir de 2011. Dans un registre folk superbe, il sort là son troisième opus, si je ne m’abuse, où nichent de superbes contributeurs. Amor lance le tout à la Calexico, cuivres dépaysants dans le cornet. Il valse, court mais remarquable. Long Walks in the Dark, perle folk éponyme animée, chantée avec distinction, fait elle aussi briller l’homme au chapeau. Le rythme se hausse, l’instrumentation prend le large. Magnifique. Love and Thunder s’en mêle, ombragé, en s’habillant de la même finesse racée que la batterie percute amicalement. A entendre, c’est du nectar. My Heart is a Jungle (feat. Mick Harvey, excusez du peu…), presque psyché en son début, ensuite plus enhardi, envoûtant, filtre un duel de voix qui laisse sans voix. Puis Long Black Train prend la suite, posément et joliment. Bluesy, feutré mais encore une fois de choix, de vie, il enjolive l’horizon.
Stupid Things, avec autant de ressenti, de dextérité dans le jeu, se dénude. Her Kiss your Smile l’imite, un tantinet plus appuyé. Les climats chatoient, l’atmosphère se fait jazzy. I Want to be Dust When I’m Done, sous les deux minutes, souffle une trame aérienne aux textes narrés. Il est nacré. The End of the Snowfall (feat. Ken Stringfellow, tout de même!), d’obédience folk au panel étendu, splendidement rétro, persuade à son tour. Stella Burns, en qualité, tient sur la durée. Satellite ne s’encanaille certes pas, mais il étend le charme. Sans hâte, il « enfle » et renvoie une ornementation merveilleuse. Make a Wish (feat. Marianna D’ama), sans plus de heurts mais avec autant de joliesse, se lance dans la dernière ligne droite. Au bout de celle-ci We Cannot Decide, obscurci avec mesure, d’un musicalité bluffante et sans excès aucun, valide la portée d’une collection entièrement probante, troussée par un artiste ici au sommet de ses aptitudes.