Avec Negative déjà, le jeunot EKKSTACY m’avait plu. Avec ce disque éponyme, il nous revient tout aussi vif, entre post-punk et élans garage ou surfy alors que le shoegaze toujours s’invite, ça et là. Réflexif, relatif aux péripéties de sa vie d’artiste, l’album offre treize titres certifiés. i don’t have one of those et sa belle mélodie au galop, dotée de touches shoegaze et de choeurs légers, démarre d’ailleurs superbement. Puis luv of my life, post-punk tranchant, l’imite avec autant d’énergie. Ici on pond des hymnes, i guess we made it this far calme le jeu en se faisant plus poppy, mais avec pétillance. Dans l’ombrage, tout de même, il séduira sans rémission possible. alright (feat. The Kid LAROI), filant, n’en dit pas moins. Les morceaux, de plus, sont brefs donc impactants. goo lagoon est loin, logiquement, de baisser en régime. On écoute ça d’un trait, sans jamais décrocher, avec un plaisir non-feint.
Un peu plus loin bella, de vigueur comparable, enfonce le clou. Bien que mélodieux, l’opus envoie et fait se succéder les réussites. shutting me out, minimal, songeur dans le chant, allie rêverie et cadence débridée. problems (feat. Trippie Redd), presque folk, se passe de rythme. Ekkstacy varie les plaisirs, en privilégiant l’enlevé. get me out, folk/lo-fi, est lui aussi à nu. Mais vite, il prend du volume et alterne passages plombés et vocaux célestes. fuck, rapide, renoue avec des abords échevelés. On adorera. chicago se présente, grosses guitares en poche. De l’indé parfait, noisy, façon Ekkstacy. headless horseman lost his way reprend ensuite le chemin d’une trame folky, spatiale, sans vêture ou presque. Après ça, il rudoie sans quitter ses beaux airs. Enfin i can’t find anyone, au taquet, aussi « sentimental » dans ses voix qu’appuyé dans l’élan, s’en vient conclure prestement un ouvrage sans travers, à acquérir ici pour celles et ceux qu’il aura pu, et il le mérite largement, pousser à l’achat.