LA POISON is back, dénonciateur, humoristique, provocateur, avec Décadanse Générale qui comme son nom l’indique, déca-danse sur les ruines du monde. Ici ça groove grave, on dirait Pravda ou Ozibut. Tiens-toi prêt, tu devras toi aussi te remuer parce qu’à l’écoute, l’album fait gigoter. Il regorge de slogans, Le monde va mal les initie sur un twist au nerf palpable. Il énumère, saccadé et minimal, la liste de ce qui ne tourne pas rond. Les guitares s’excitent, un break survient. La liste reprend, nourrie. Première grosse réussite, puis Les mauvais garçons marie sons synthétiques, organique percutant et vocaux sans genre. Avec style. Les mots se reprendront, tout comme ceux de Just un kiss et on s’entichera, au passage, des sonorités servies. Electro-rock, large mais cohérent, Décadanse Générale a de quoi rallier. Besoin de réconfort, frontal, entre à l’HP. Ecrans et riffs francs, rock urgent et addiction poison.
Sex à pile, lui aussi rapide, post-punk remuant, prévient la panne. LA POISON fait passer le message, sur des thèmes d’intérêt, entre dérision et prestance musicale. Burn out défaillit, il n’en est pas loin (je parle du burn-out, ça va de soi). Décadanse Générale allège les maux, leur donne des airs plus « digestes ». En cela il nous est précieux, on est en phase avec ses séquences et son impact dansant. Décadanse générale, éponyme, s’aiguise. Là encore, le refrain est à scander. La voix se normalise, wtf LA POISON? Mais rassure-toi amigo, la Décadanse reste de mise. Généralisée. Béton brûlant, posé, poignant, lance une électro joueuse.
Photos Christophe Crénel
Humain humain, enlevé, le rappelle à lui (l’humain), à l’heure où celui-ci au second plan est relégué. C’est un tube de plus, qui enjaille mon jeudi morning et sortira demain, porteur de bienfaits soniques. Des chansons courtes et efficientes, aux mouvances bien imbriquées, à l’image de Je danse pour toi qui pour fermer la marche, distille une électro-pop une dernière fois concluante. Le titre a des airs de Béru, de Salut à toi. Il sacre l’oeuvre de LA POISON, valable à plus d’un titre et sur plus d’un titre, colorée et insoumise.