Il y a déjà ce clip ci-dessous, lié à l’imparable RECORD et j’espère qu’il en battra, superbissime. Ode à la vie, il parcourt les âges et met en scène l’amitié, la complicité, les sentiments, la prime enfance et ses jeux innocents, les ères et les airs. La liberté aussi, chérie, et j’en passe. Ah, le stade Jovelin aussi je crois, à Camon. Des yeux heureux, soucieux, des pulsions d’existence qui m’émeuvent parce qu’au détour de tel ou tel passage, je me revois jeunot. Insouciant, ensuite moins mais putain, what a merveille comme diraient les Man Foo Tits de Brest! Et ce morceau, au refrain que tu reprendras dans ta voiture, dans ton bureau, en réunion (si si, ça libère..), à l’aquabike aussi ou encore mieux, lors des lives du groupe. Une mignardise indé aux guitares étincelantes, où les voix s’associent et qui nous montre que le Français, dans le rock, a sa juste place. Un break qui perfore tout, entre Sonic Youth pour le noisy et Gang of Four pour les convulsions. J’y entends même des scories dub aux relents psyché mais revenez surtout que là, c’est un tube qu’on se fade. Une chanson à l’allant incoercible, qui ne rate pas la cible.
Mais pas d’emballement -même si c’est trop tard-; sur l’ep ou la compil’ de Démos, c’est selon, le début tient en ce MEGA DISCO sur lequel, d’emblée, tu as cette subtilité vive, ces mots qui entêtent, répétés. Des remous, de la danse, des guitares qui encore séduisent, une rythmique unie dans ses détours. Puis l’envie de rentrer parce que le disco, not our cup of tea mais la composition, elle, nous retient jusqu’à plus d’heure. Ouverture de tout premier ordre, elle précède À L’AIDE et ses joutes sportives clippées. Refrain, encore, squatte-cerveau. Histoire de vie, à nouveau, assortie d’une instrumentation au rock fervent, où la basse jette du cold. MegaSurf, c’est l’excellence en toute occurrence. MEGA DÉMOS, dans mon RicaTech, sonne grave. Elle appelle à l’aide, elle appelle à l’aide….et moi je chante encore et encore, dénué de toute honte.
La cassette à paillettes, en plus, irradie la beauté. Transparente, pour un groupe à l’opposé du terme. Design sobre, sonorités addictives. Le bel Adam gère le mix et le master, bien joué le Mutant! On verrait bien, à l’avenir et au vu des régalades empilées ici, un album. MOUVEMENT, troisième merveille aérienne, se présente syncopée, dotée d’un autre break captivant. Aussi subtil que soudainement rude, celui-ci borde le titre avec prestance. MegaSurf a du relief, les mélodies, les égarements expérimentaux qui jamais, ne l’amènent à se perdre. Les idées, la capacité à dévier, les mots qui font mouche. Ses t-shirts sont extra, même que bientôt j’aurai les deux.
Le recueil prend fin, comme détaillé plus haut, sur RECORD. Je m’en dépêtre pas, MegaSurf est mon groupe du moment avec Les Chevals Hongrois et les géniaux KARA DELIK. Encore encore encore encore encore, je fredonne. Lézardes soniques, ritournelles resplendissantes, nerf et magnificence, MegaSurf a tout et joue son rock, à lui, libre d’influences et matérialisé ici par des MEGA DÉMOS de très haut vol.