Auparavant chanteuse du groupe bruxellois BENGAL, Mamacita se lance en solo et délivre avec ce Reclaim sept titres électrolarge agités, joli doigt d’honneur à l’époque actuelle. Not falling, qui tient debout, amorce l’ensemble sur un rythme sec et des synthés froids alors que les vocaux urgent. L’accroche est créée, on enchaine ensuite avec Nothing to lose et ses mélodies soutenues qui sans tarder entrainent leur monde. Mamacita fait bien les choses, en retour elle demande à ne pas être emmerdée. Les motifs virevoltent, il n’y a une fois de plus qu’à se laisser porter. Hyperactivité mon amour, soniquement ludique, vire au tribal exotique. Mamacita poursuit, sur une bonne note, son cheminement autonome. Cat call fuck you, au mitan de celui-ci, clippé ci-dessous, sonorise et verbalise l’humeur sombre de la dame. Là encore, on est preneur. Mamacita, de sa révolte, incite à la suivre.
Plus loin Wet bed, cold et fonceur, s’illustre tout autant. Il est lui aussi minimal, sans graisse ni verbiage. Reclaim la street ondule après ça, dépaysant. Son genre ne se nomme pas, il apparait évident que Mamacita s’affaire avant toute chose à définir ses propres pourtours. Il est bon d’en faire le tour, Sk8 (feat Jul Giaco) les borde pour l’heure dans une céleste vitesse, électro-pop enlevée chantée à deux. La K7 sort chez Coeur sur Toi, l’acheter enrichira encore le PDG Laurent Santi mais au delà de ce constat irréfutable, vous tirerez vif plaisir d’une bande sonore combative et musicalement attractive.