Glabre invoque, conjure et console avec des boites à rythmes, une guitare et sa voix. A lire ça déjà, on suinte l’envie de s’en empifrer. Glabre vient de l’intérieur, pue le ressenti, paccourt une palette large et dark, superbement jouée. Minimal, il remplit l’espace. Les sirènes ce soir, fin dans le chant, paré de motifs récurrents, ouvre de belle manière. Ses rythmes pèsent lourds, assénés, alors que la voix vire au cri. L’ambiance se noircit, les vocaux redevienernt subtils. Expressif, Glabre a du cachet. Une atttude aussi. Magnificent Manure, plein d’allure, se développe lentement. Chant fervent, étayage entre clarté et rugosité. Là aussi, on s’éprend. Glabre est vrai, The Joy of a Raw Anger débute par des sons ténus et une cadence éparse, chanté avec économie. Une fois de plus, le rendu nage dans la sincérité. Glabre, ici, reste dans la retenue. Et c’est beau.
Sur la seconde moitié di disque Alexitères, quasi dark-folk, vocalement typé, sombre bien sûr, s’emphase sans s’empresser, griffe, lacère dans une forme de colère. Magistral. La voix est bataille, douleur, en Français dans le texte. Ca rigole pas trop, c’est souvent dans l’épreuve que l’on fait ses preuves et Glabre, pour le coup, dans ce contexte, s’illustre sans conteste possible. Sombre Soleil, peu enclin lui aussi à la roucoulade, se dépare (ou presque) de toute vêture. Sos mots, il faut dire, se suffisent à eux-mêmes. Ils sont maux. Une batterie marquée, toutefois, s’invite après quelques minutes, avec autour d’elle quelques sons bridés. La fin se fuzze, bourrue. Merveilleux. Glabre excelle, Peu importe les brâmes conclut par ses neuf minutes où l’électro brièvement se fait jour, si on peut dire, entre phases subtiles et instants d’emportement, sur un fil qui ne demande qu’à rompre. Superbe ouvrage.