Après 6 ans de silence Exsonvaldes, avec Maps, dresse la nappe d’une pop souvent enlevée, chantée en Français, que Change inaugure vivement et avec assez de piquant pour que je le valide sans conditions. Guitares méchantes et sons plus étoilés y cohabitent, après cela Plus le temps passe suit une voie similaire en recourant, de son côté, à notre langue. Je trouve Exsonvaldes, dans cette option, probant. C’est quand il retombe que je décroche, ça peut être le cas sur un titre comme Barbican (feat. Emma Broughton) qui bien que beau à entendre, doté d’un alliage vocal de choix, s’éloigne de mes attentes. Ca n’engage que moi, autour se trouvent des compositions qui sans avoir à forcer, trouvent le chemin de l’adhésion. Party people en est, s’il se veut (un peu trop) climatique il n’en est pas moins estimable. C’est avec Dansé, mordant et rapide, qu’on renoue avec l’impact pop-rock du trio et là, everything’s allright comme disent les Anglais. Alors on danse, en réponse à ladite chanson.
Rien appris, d’ailleurs, confirme la bonne forme des trois hommes. Exsonvaldes maîtrise sa pop, simple et bien mise. Le morceau riffe cru, sert des mélodies qui se « rechantent ». Dans l’élan Silence & Hyperacusis, vif lui aussi, marie tons cold et efficience poppy. Tout est pardonné, comme le dit la création suivante. Laquelle, psych-pop aboutie malgré ses accents légers, instaure un doux envol que des passages plus cinglants sertissent. Torino suit, un tantinet funky. Maps est la plupart du temps persuasif, surtout dans l’incisif. Il prend fin sur Goodbye Europe, qui lentement émerge et m’ennuie un peu même si indéniablement, il est loin d’être négligeable. Qu’à cela ne tienne, j’ai avant ce terme eu ma dose de pop-rock songs marquantes et ça suffit amplement, en l’occurrence, à mon bonheur auditif.