Duo où se produit le producteur espagnol Azaria, en phase(s) avec la chanteuse Vénézuelienne Andrea Lacoste (créatrice des Ecstatic Dance), Azaria & Andrea Lacoste use de sonorités africaines et orientales aux sources psychédéliques, de beats latins et amazoniens, de tambours, voix éthérées et éléments ethniques sous éther, imbriqués avec une p+++++ de maestria. L’électro multitouches de l’opus, libre, voyageuse, ensorcelante, en fait un must absolu. Sous le Soleil, on inaugure le trip dans une brume tribale dont on ne s’échappe pas, un peu trip-hop, totalement novatrice. Et immersive, nichée aux quatre coins du globe. La découverte est de taille, fruit d’une union pour le moins prolifique. Elle obsède, s’affairant à nous extraire de nos zones de confort, là où ça sonne osé. Jayeechi Wayúu, sur plus de sept minutes, armé de voix répétées à l’instar de ses motifs, entérine l’emprise d’ Hexagrama. J’écris mais l’écoute, bien plus que mes petits mots, vous révèlera son lot de sensations.
J’erre, je divague, je flotte, je jouis de son. De rythmes. Sous perf’ de BPM, de sonorités d’on ne sait où au juste, je m’oublie et je plie. Andrea et Azaria, dans le dansant et dans des langages pluriels, font mouche à chaque embardée. A New Jam, bien nommée, crée de nouvelles formes. Le chant est brouillard, les volutes entièrement dépaysantes. C’est trop bon, les ornements trippent et l’effort est régal. Comme en nuit, crépusculaire, il magnifie nos jours. Bright mood, paré d’emphases éparses mais merveilleuses, de breaks notables, interdit toute retombée.
Au terme des cheminements Hexagrama, éponyme, dark et martial autant qu’ ondulant, de voix détournées puis plus « normées », de sons souterrains, groove jusqu’à plus d’heure. Lui aussi, ça va sans dire, est synonyme d’ivresse. Ivresse des genres, ivresse de créativité. Ivresse des sens, pluie de notes perchées. Loopings, plongées et remontées, l’élixir se boit sans modération aucune. Le disque sort chez La Belle Records, on les en remercie car l’offrande est sublime et son contenu bienfaisant pour nos êtres.
Photos Merve Bektas et Soul Oner Yonger