Penthouse, Polonais, joue un rock de soufre et de velours, piqueté avec soin (Entertain me!), entrainant ou plus volant, que son Music undersea reflète avec brio. Voix d’homme, et de dame, se complètent. Des couleurs soul se profilent, discrètes et racées. Morning listeners ouvre le bal, il sert d’amorce à Responsibility qui lui, régurgite un rock d’éclat, aux gimmicks bien placés. La voix rappelle Iggy, ou encore Bowie. Ticket, délié, souffle une soul à nouveau reluisante, distinguée. Les vocaux, encore, s’allient. On apprécie. Queen remedy, à la batterie galopante, couple, à son tour, brillance et obscurité. C’est avec dextérité, ici, que Penthouse construit ses pièces. Il déroule, doué, une série qualitative. Il groove irrésistiblement, en arrive via son Bumpin’ encanaillé, rock et leste, puis ce I’been thinking of you plus climatique, atmosphérique, à un premier volet parfait.
Par la suite Entertain me!, rythmé, confirme les bonnes dispositions du groupe de l’Europe de l’Est, qui ne perd pas le Nord. Il soigne ses créations, à l’image d’un Soul rebel joliment serti, entre impact et retenue de marque. Rien à jeter par là, Penthouse signant de toute évidence un premier LP de bon augure pour la suite de sa carrière. Cruel world (bye bye) le complète en sa faisant surf par touches, soul de la même manière. Il est, de plus, entrainant. On remarque, constamment, l’unisson contraire des voix. Eyes on the prize, loin de dégrader l’ouvrage, serpente magistralement.
Photos Michał Matraszek
Penthouse, dont l’album est édité par Antena Krzyku, où résident moults collègues valeureux, se dote d’une carte de visite d’ores et déjà éloquente. I wish I wish, au timbre qui me fait penser aux Sisters of Mercy, rocke offensivement. Music undersea en jette, se montre incritiquable et aligne les compositions abouties. La dernière d’entre elles, Closing time, ne dure qu’une quarantaine de secondes mais clôt narrativement, avec une prestance qui aurait mérité de s’étendre, une galette de tout premier ordre.