Feu Follet est de Nancy, je l’ai déjà distingué en ces lignes. Alban Bleising continue à en mener la danse, accrocheuse, entre touches new-wave et post-punk à voix bien loin d’être atonale (Fluid bodies feat. Vlimmer), tout au long de ce Lost Locust valable à souhait. On n’a que peu de choix, dès les premières secondes la prestance de Ghosts In The Machine (ft. Vlimmer) remporte les suffrages. Les guests sont nombreux, de marque, et l’effort typé. Le morceau se saccade, s’habille de belles guitares, de synthés joueurs. Un brin volante, l’atmosphère est aussi agitée. Le savoir-faire perdure. Lazy Ass (ft. Pat Aubier), plus posé, n’en est pas moins estimable. Il finit, de plus, par « griffurer » sans trop s’emporter. Dans la foulée Living Without (Wedding Song) (ft. Isabelle B. Baumann), d’une électro remuante, dark et sonore, fait la diff’. Le chant, une fois de plus en vue, lui amène un plus.
Lost Locust (ft. Vlimmer), rock et new-wave, enchaine sans faiblir. Dynamique, bien décoré, il laisse place à A Dream (ft. Pierre Bastien). Une création céleste, ensuite galopante avant de retomber, de la meilleure des trempes. On est heureux, ça va sans dire, d’inscrire Feu Follet au rayon de nos indispensables. Fluid bodies, cité plus haut, apporte du mordant. Le suit Glitter Effect (ft. Isabelle B. Baumann), à l’organe féminin superbe. Alerte et doucereux dans le même temps, réussite incontestable. Puis Road To Glory (ft. Pat Aubier), cold, entre guitares mordantes et synthés bien distillés. Le disque sort chez Blackjack Illuminist Records, ça lui sied parfaitement. Il trouve son terme avec As Ever (ft. Isabelle B. Baumann), dernière tirée spatiale qui le consacre en même temps qu’elle le fait gentiment retomber en intensité.