Basé à Blois, White Wire crache en trio un rock volcanique. Noise, il éructe et fait dans le tir tendu, alignant ici dix targettes puissantes. Pink Shirt, façon It It Anita, délivre la première salve. Ses guitare assaillent, son rythme est impétueux. D’emblée, le ton juste est trouvé. The sound blaste pareillement, dans une ardeur qui ne se dément pas. On sent, déjà, l’unité du tout. Celui-ci respire parfois, mais demeure sous pression. Bloody Count, leste, laisse sa basse pulser. On a un son grungy, formidablement sale. White Wire est vrai, sans esbrouffe et d’un jouissif barouf.
Handle With Violence, fonceur, défonce à son tour. Des motifs mélodiques, quand ça leur prend, s’invitent dans le bruit. Soniquement, c’est la régalade. La voix braille, son nerf est palpable. Left Over fait le choix d’un tracé plus insidieux, bien vite il glaviote et s’intensifie. Simultanément, il se bride. A l’arrivée, on y reste rivé. Gimme suit, dans une castagne soutenue. Crack up tient le cap, il sort sur une tripotée de labels à connaitre avant demain. Attali Teenage Riot, déflagrant, perfore l’horizon. White Wire, lui, se le dégage. Il est, clairement, à son avantage.
Photo Christian Ravel
Johnny Gun, d’une trempe maison, parle noisy. White Wire joue serré, filant droit ou se faisant plus syncopé. Il est en furie, Natural Order l’amène une fois de plus sur un terrain miné. La guerre est déclarée, les grenades lancées. Le feu rougeoie, j’aimerais voir ces mecs en live. Ca doit, sans nul doute, briqueter sans relâche. She wolf, chargé de boucler, défrise. C’est l’ultime dégelée d’un opus belliqueux, sa batterie est tarée. La brièveté du morceau le rend d’autant plus efficient et White Wire, pour un premier LP, marque des points de nature à lui faire truster le haut des classements indé de nos vertes contrées.