Voici venir, grande joie, le véritable « debut album » des Photocopies (tous les autres constituent des compilations), régal total de treize titres en deçà de la minute et surtout, largement au dessus du lot. De l’indie pop parfaite, enchantement continu, circa 80’s/90’s, qu’ A matter of time lance vivement. Pétillance pop, atours rugueux, minimalisme attachant. On plie, j’ai parfois l’impression d’entendre Redd Kross et c’est forcément appréciable. XIV, aux mélodies nacrées, fait effet lui aussi. Sur une tracé plus vif Quite the Opposite enchaine sans fléchir, Who’s That Boy? honorant ensuite les penchants plus délicats du groupe du Michigan. Le format réduit des compositions, en outre, permet un impact immédiat et définitif. Lipstick est urgent, grésillant. A chaque balise, quoiqu’il en soit, on accorde la bonne note. When to Shut Up la récolte donc en toute logique, peaufiné, sans ajout superflu. En allant à l’essentiel, Top of the pops rafle la mise.
Photographic galope, on relève par ailleurs la cohérence du tout. T O T P, au refrain obsédant, est un tube indé. Cheap Technology Breakdown trace, il est secondé par la pop stellaire d’Estranged. The Promotion (part one) marie les voix, on pense alors aux Beach boys pour les harmonies qui en émanent. Ni rythme ni guitares, les vocaux se suffisent ici à eux-mêmes. The Promotion (part two), orné avec goût et mesure, se montre plus vivace. Unlucky for Some fait dans la répétition textuelle, comme fou. On adore. The Photocopies, c’est le summum pop. Au Top de la Pop, pourrait-on dire, ils siègent. Pied de nez aux créations sophistiquées, l’opus en présence nous vaudra des écoutes en cascade, alors que nous accorderons toute notre estime au groupe concerné qui depuis une pelletée de sorties, déjà, largue des bombinettes pop de choix et de tout premier ordre, rassemblées en l’occurrence sur un 7″ de fière allure que sort le label Ultra Modern.