Glaring, projet solo d’une magnifique Allemande, j’en ai déjà parlé, car j’aimais. C’était ICI. Je remets aujourd’hui le couvert avec 22, 23 où cohabitent singles et eps, le long d’une série à tendance, comme de coutume, dark et cold-wave mâtinée d’une certaine forme de séduction chantée. Sur onze titres, à commencer par le dreamy et vaporeux Things Left In The Past, on se laisse attraper par les trames attractives, en nuances de gris, de la Dame. Blood (Glorious Din Cover), bien cold, confirme le constat. Brume de voix, climat froid et rythme alerte, nul besoin d’en rajouter. Je pense alors à Kim Ki O, ce duo de Turques vues à la GAM de Creil il y a un moment déjà. Paralyzed, vrillé et syncopé, vole au vent et lui aussi, attrape l’oreille. Leere, basse glacée dans les poches, se fait Cure et logiquement, s’impose sans avoir à forcer.
A sa suite Monsters, sur boite à rythmes sèche, sème sa poussière de voix, couplée à des élans brouillard. L’effet est saisissant, il existe chez Glaring une réelle identité. Consciousness, sombre et filant, inarrêtable, complète le tout sans que ce dernier en pâtisse. Glaring attire, c’est de plus en cassette (et digital) que sort ce 22, 23 et ça ne fait que renforcer son charme. Jeder Stirbt Allein, au ralenti, poste une atmosphère à nouveau éthérée. Schweben l’imite, qu’elle opte pour le vif ou le plus inerte Anna Nin parvient à ses fins.
Wie Lange Noch, dans la première option, la crédite tout comme le reste. En fin de compil’ Unreal, sans hâte, monte vers les cimes. En émane, encore, ce chant comme susurré. Le justement nommé Ende, en moins de deux minutes, vient ensuite clore la fête. Il le fait vivement, en s’habillant de sons virevoltants. Il fend la brume, s’orne joliment, et finit ainsi une collection de choix, sortie chez Popnihil, qu’on écoutera avec un plaisir non feint et sans en omettre le moindre instant.