TECHNOPOLICE vient de Marseille, il frise (avec) la vingtaine et dessert une sorte de garage surfy qui sur les six titres de sa compil’ déboite bien assez pour qu’on la considère. Ses accents pop le font reluire, il se fait éraillé et regorge de style dans ses guitares comme dans le reste. Just a day en apporte la preuve, suivi d’un Danke ! pour lequel on le louera. Le groupe, à classer dans le rayon des jeunots qui font tout bien, s’en sort avec les honneurs. Pour six boules, ici, tu peux t’offrir son oeuvre. Ses notes se font belles, mais demeurent alertes. Le morceau est étendu, ça en décuple la portée. Ses coups de boutoir sèment le foutoir. Suit Circus Circus, délié, racé et c’est pas du cirque l’ami! Ca funke un peu, ça cuivre et c’est merveilleux.
Plus loin My Creator, fuzzy et crié, castagne. Garage assurément, à voix ensemble. A l’écoute, ça se conteste pas. Faudrait voir en live, m’est avis que ça laisse pas de marbre ce truc-là. C’est Ganache qui sort la cassette, c’est un gage de qualité certifiée. On peut donc s’y fier. Old George riffe rock, roule vite et grille les feux. Vigueur punk, propos urgent. On est une nouvelle fois séduit.
Quand Technopolice, éponyme donc, vient fermer la marche, sur lit de fuzz et de beauté sonique bondissante, le doute n’est plus permis. On tient là une clique de choix, vertueuse, qui dénonce et aligne les perles. compil’ annonce de beaux jours, balance des « la-la, la-la » enthousiasmants et rafle la mise sans rien voler, renforcé par une série inattaquable en termes d’impact.