Issu d’Aix, KRIEGELSTEIN lie pop et stoner. La première est spatiale, le second est féroce. Chronicles vol.1, premier EP du clan, recueille tout ça sur trois titres élevés. Beautiful Destruction fuzze le premier, rythmé, basse groovy en poche et pas seulement camarade! Ca pulse, ça se fait vindicatif dans le chant, ça mate vers les 70’s mais ça sort en cette année 2023, chez Ganache qui plus est et en cassette frère! C’est bien joué, bien décoré, sans courbettes. Ca braille, d’un coup ça sombre dans la furie totale. Frustration prend le relais, tout aussi agile. L’objet est beau, les K7 ça chiredé comme tu le sais! Frustration encièle ses chants, mais reste délibérément percutant. On y perçoit des incrustes mélodiques façon Mars Red Sky, ce qui bien entendu n’est pas pour nous déplaire.
Le tout s’en tient à des abords appuyés, qui font tripper sans oublier de rentrer dans le lard. Oh mais que dis-je, ça se termine déjà Jean-Jacques! YATS, toutefois, s’étend au delà des dix minutes. Chronicles vol.1 vaut le détour, c’est une certitude. Ici il est clairement céleste. Ses vocaux narrent, ses cadences se hachent. Son terme, massif, gronde grave. La diff’ est faite, la trouvaille ne se rejette pas et mérite même tous nos égards. KRIEGELSTEIN est bien ficelé, plutôt doué. Ses sons ne mentent pas et ses débuts sur support promettent incontestablement.