Current Affairs vient de Glasgow, il est cold, post-punk et Siouxsiesque. Off the Tongue, qui si je ne trompe pas constitue son second long jet, recueille dix titres fiables. Ceux-ci sonnent comme à l’époque, drainent une féminité mutine, et sonnent vrai. No Fuss s’énerve le premier, très late 70’s. Il est remuant, sans trop de fioritures. On l’adopte, il en sera de même avec la totalité de l’opus. Reactor, avec le même allant, se fait valoir. Le rendu est urgent, le disque des Ecossais(es) s’écoutera d’une traite. Il est uni, sans creux ni mauvais choix. Il est de choix. Right Time le confirme, il existe chez Current Affairs un côté B 52’s qui en accroît l’accroche. Riled joue de l’orgue, me semble t-il, et appuie ses riffs. Avec panache, le quatuor performe.
Get Wrecked enchaine, ses ritournelles font mouche. Les motifs sonores, ici et ailleurs, font notre joie. S’il varie peu, somme toute, le disque insinue une qualité durable. Regardless, au début jeu vidéo, la réitère. J’entends, de temps à autres, du basique inspiré. Je me trompe; il est récurrent, pas seulement épars. Cahoots galope, se fendant de sons fous. Current Affairs plie son affaire, Casual Radicals l’avantage à son tour.
Sur ses dernières lignes Off the Tongue, accompli, signe un Big Limit à la basse froide. Morceau rythmé, à l’instar du tout, il précède le terminal Her Own Private Multiverse. Un brin plus posée, la chanson clôture et confirme la dextérité d’une formation qui tient son répertoire, remis au goût du jour par le biais d’un album de valeur égale et continuelle.