Italien, BAu joue un rock qui racle. Il flirte avec Mudhoney (It’s hunting), crache des flammes et ravive la notre. Incandescent, il s’amorce quand les riffs acérés de Cubicle life retentissent. Pas loin des Stooges, il rassemble et ne fait pas le Mickey. Self cannibal, second tir plus ramassé, pèse de tout son poids. Bruyant, BAu enchaine les réussites. Merci, qu’on s’empressera de valider, galope et part à l’assaut. Sans temps morts Indifferentemente, l’opus dont je parle, trouve son rang dans la sphère des ceux qui ne se ratent pas. Il s’écoute fort, parce qu’il n’est pas faible. So high, rempli de stridences, y souffle du bruit. Le rendu est de choix, le It’s hunting cité plus haut le pervertit plus encore.
Dans son sillage Cancer, sur course effrénée, se garde de toute attitude posée. Il ne s’étend pas, mais envoie tout valser. La voie est libre pour Grow & glow, chaos grungy débarrassé de complaisance. BAu a du coffre, évite les courbettes, sue un A loss tout aussi brûlot que tout le reste. BAu castagne, il n’épargne personne. Rabid dog égale Mark Arm en termes de vocaux hargneux. Le quatuor allume la mèche, pour ne jamais l’éteindre.
En queue de peloton John Montagu 1V, noisy, resserre l’étau. Le disque sort chez Aagoo, là-bas et comme chez BAu on se refuse au convenu. Mondo queer, chargé de boucler, calme -un peu- le jeu. Subtil sans être rangé, il propose un instrumental…que suit une sorte de bonus track, si je ne m’abuse -ah mais non, c’est en fait son terme-, psyché et barré. Indifferentemente, de ses plages sans défauts, raflant la mise avec mérite.