Depuis Hossegor The Dead Krazukies, dans des bourrées punk-rock qualitatives à bloc, fait gicler sa vigueur. Sa récente galette, From the Underworld, propose de ce fait onze créations énergiques, euphorisantes et galvanisantes, jouées sans discontinuer. Parfois hyper-directes (le brulot hardcore-punk qu’est The Mindfucker, à peine plus d’une minute), elles s’amorcent au son de The Fallen and The Ferryman, au riffing trash. On le dirait métal, il est aussi punk et braillard. La mélodie y a sa place, précieuse, dans le tir tendu d’un groupe uni. From the Underworld se présente ensuite, moins rapide mais…ah si, ça commence à galoper. Et l’impact, bien sûr, n’est pas moindre. Loin s’en faut. Guitares ici puissantes, là-bas plus lyriques, tons divers en termes de mouvance: ça dépote! On breake, pour ensuite mornifler à nouveau. Captain Crust et ses chants virils en remet un gobelet, l’élixir de ces gars-là se consomme sans trop de retenue. Darth Walnut s’en dispense d’ailleurs, validant une entrée en matière à la Dead Krazukies, donc débarrassée de toute matière nocive.
Un peu de fièvre plus loin The Mindfucker, cité plus haut, se charge de tout envoyer péter. On reconstruit, après ce jet, avec Make Babylon Great Again et son reggae façon Burning Heads. The Dead Krazukies étend son champ, ici la basse ondule et logiquement, le rendu convainc. The Wanderer, à vitesse excessive, sonne une énième charge bourrue. J’ai trainé chez Kicking, j’y ai trouvé cette clique et ma foi, elle me sied. L’opus…kicke, justement, et ne faillit jamais. Silent March, où les riffs se métalisent à nouveau, hurle à l’unisson. Diantre, quelle patate! Dynamique punk, wo-ho-ho et autres vocaux remontés auront raison de l’écoutant.
Sur la fin Maniac, reprise qu’on pourrait qualifier -approximativement- de funk-métal, revigore le bazar. Bon, celui-ci était déjà largement persuasif. Long Live the King se charge alors d’y mettre fin, au gré d’une cadence débridée et de voix une dernière fois unies. From the Underworld s’écoute d’une traite, (me) dévoilant une formation performante et incisive, From the Underworld dirai-je, armée d’une galette en tous points réussie.