Duo stephanois, Cafard Palace joue fort, garage-pop, pop et garage, fuzz et in the red. Sa Mauvaise Troupe, ramassis de six malfrats à recommander, l’emporte sur toute prétention à la résistance. Le jubilatoire bourre-pif qu’est Tentacule acide voit Thomas MASCARO (Chant, Guitares) et son acolyte Arthur PARMENTIER (Choeurs, Batterie, Percussions), unis, faire péter une énergie punk-rock qui rafle la mise sans jamais en rajouter. Sur les bons rails, la paire enchaine d’un Squelettes plus mélodieux mais tout aussi impétueux. Refrain qu’on reprend, vitesse de course digne d’un sprint du père Bolt. Accords bourrus, un beigne somme toute salutaire. Une de plus, dans la foulée, avec Nulle part et son attaque franche comme saccadée.
A chaque frappe, Cafard Palace tabasse. A chaque titre, il flirte avec le tube. Ses textes restent en tête, Parasite fait son punk et souhaite leur « fête » à ceux qu’il visent, à toute berzingue. Ca dégomme. Les deux hommes mettent la gomme, breakent avant de filer derechef sans quitter la route. Ils font fondre le bitume, à grands coups de morceaux surchauffés. Demain, fuzz et massif, entrainant aussi, lorgne côté heavy. Sans relâche, Cafard Palace assure sa tâche.
Photos Laureline Bazoge.
Celle-ci est brève, on la retient pourtant. Chaîne, qui n’en a pas, se paye le luxe de conclure. Il le fait au galop, hurleur, porteur de grattes volubiles. La cadence, de son côté, épaule les dissonances. Magistral. On coupe l’élan, mais c’est pour mieux repartir. Et là ça se termine, t’en as pour ton compte et tu repars sonné et c’est pile-poil ce qu’il te fallait. Ca se nomme Mauvaise Troupe, c’est soutenu par L’Éclectique Maison d’Artistes et ça nourrit ton lecteur du meilleur des élixirs.