Son double single “Lightrider/Lord Of Fuzz” sort, No Metal In This Battle du Luxembourg en profite pour le lier aux deux précédents qui tout autant, excellent. Ca nous donne Wie Kraut Und Ruben, soit six titres que le funky et très cool Lightrider inaugure en dérouillant les bodies. Il ondule jusqu’à plus soif, un brin afro, irrésistiblement dansant. Ses motifs ressortent, dans le même temps on ressent une propension à repousser les formats connus. Première salve, première pépite sonore. Shimokita suit, dépaysant, frétillant, sans caste musicale reconnue. Il calme le jeu, on le croirait presque math mais que nenni!, il flotte au vent et louvoie entre les genres. Si on prend? Plutôt deux fois qu’une, cousin des îles! Après ça Zeitzonensynchronisationmechanismus, aussi lunaire que bourru, kraut ou encore psyché, nous met une belle suée.
No Metal In This Battle fait merveille, c’est sur plus de sept minutes que le morceau nous percute. Fichtre! Sa fin s’emporte, cosmique comme sonique. Suit Disco Dans Ta Cave (si si et t’façon t’as pas l’choix), pulsation « fonk » obsédante et riffs dans le même ton. La vague nous emporte, encore. Ne résistez plus. Les guitares cisèlent, magistralement. L’approche de Pierre Bianchi (guitar, keys), Laurent Panunzi (bass), Marius Remackel (guitar, noise) et Gianni Trono (drums, percussions), en lisière, en convaincra plus d’un(e). Lord of fuzz, fort également de sons d’on ne sait où, chante hargneux. Il rocke, fort, et vire 70’s. Enorme!
On reste en phase, plus que jamais. Fano, superbissime pièce aux portes des dix minutes, lâche des bribes funky des recoins éloignés. Spatial et merveilleusement spécial, le titre varie les plaisirs .Il fait des détours, dessert une fois encore des riffs cinglants. Il cavale, dévale, funke derechef. Etourdissant, il prolonge l’extase. Soudain c’est l’orage, on ne s’en abritera surtout pas. Wie Kraut Und Ruben, sorti chez Muaaah! Records, est un concentré d’inspiration déviante, d’un niveau que beaucoup envieront à ses quatre créateurs.