Mazette doublé d’un diantre, voilà du punk-rock qui m’ennuie pas! C’est Maladroit, pas tant que ça d’ailleurs, qui le joue. Il est inspiré par des hommes et femmes aux capacités extraordinaires, se décline sur douze tartes bien crémeuses et n’a pas son pareil pour dégainer mélodies collantes, entrain punk façon pleine bourre (Another Boys Club) et même des grattes à la Thugs sur l’imparable Day Drinking, si si gros! Le chant est hargneux, d’emblée Turn Green renvoie une conviction qui fait la diff et sort les griffes. Le riff est franc, sans fioritures. On glisse du mélodique, et le tour est joué. Go Toxic Avenger, de batterie folle, marie choeurs en « ouh-ouh » et vitesse décisive. Refrain sans gras, encarts plus pop. Ca chaudronne comme on aime, I Peed in my Batman costume (à ton âge, la honte frère!) vient s’en mêler. Je l’estime élevé, pas loin d’un potentiel standard en dépit de son incontinence. Il y a ce petit truc qui fait jubiler, chez Maladroit, et se veut rassembleur. Super Villains, à la suite du Day Drinking cité plus haut, reste lui aussi en mémoire.
Loin d’être gauche Maladroit trouve le gimmick, décharge prestement et aligne les perles sans fatiguer l’auditeur. On reste donc en phase, Another Boys Club part au galop et renverse les chopes. Remonté, il déblaye pour We’ll Never Make it to the Bronze, plus retenu. Plus poppy aussi, dans une certaine intensité quand même. Les voix s’y répondent, là aussi on adhère mon pépère! Operation Poison Ivy, ensuite, opte pour la cinquième (la vitesse hein, pas la classe de collège) sans passer la minute. L’énergie punk-rock, mariée à des plans mélodieux aux effets réjouissants (Easy Peasy), crédite les joyeux drilles. To the Batcave for Cocktails fait le choix de tracer, véritable boulette hardcore mélodique. Il dévaste, couz! Trente secondes et c’est marre, nul besoin de s’étendre.
Plus loin et pour boucler We Are All Superheroes, juteux, réactive la machine. Elle tourne à plein régime, Maladroit vise juste et fait preuve d’une efficience dont il a la science. Rich Assholes Won’t Save the World (ah bah tu m’étonnes Elton!), d’une vérité bien trucidée, borde l’impeccable fournée. Laquelle, disponible entre autres ici et là, regorge d’hymnes à chanter à gorge déployée, de qualité discontinue et largement profitable.