Fichtre, KaTze vient d’Amiens! Je l’ignorais, ou bien j’ai oublié. Mea culpa, d’autant que le duo vaut largement qu’on s’y attarde. Sa synth-pop acide aux bouts de vie qui pourraient être la tienne, la mienne et peut-être la leur, empreinte de labeur, se déploie ici sur sept morceaux d’intérêt optimal. Dans son décalé KaTze, de ses synthés vaporeux, froids comme l’hiver islandais, catapulte des tracks qu’on valide direct. Hiver tout nu, puisque ladite saison est de mise, voit le type Erwan chanter sa life. Des nappes du ciel, accoudées à un rythme basique et entêtant, l’accompagnent. Elles grésillent, pas loin de l’indus. On en retombe à peine que Ah Ah!, cold et brumeux, au galop, nous replonge la trogne dans le délire de ces deux-là. L’accroche, s’agissant de ma personne, se fait sans délai. En plus je les vois demain alors imagine le degré d’impatience! Klein Afe, au rythme sec comme un coup de trique, façon alterno français des 80’s, guturralise en Allemand. Enfin, sur son refrain. La méthode KaTze, en lisière, ralliera par chez nous. Suzanne Marache, martinet en main, claque eus’tête. Vain non! Vivement d’main ch’copain! Des boucles addictives prennent place, histoire qu’on adhère encore plus.
Après tout ça Pantalon, enragé d’abord, marie les voix. Il file, lui aussi, sans se déparer de ses notes célestes. KaTze for president! Sans perdre son froc la paire, dont je me demande pourquoi j’ai pu ne pas la percevoir, claque un dawa jouissif. Elle convulse, Freaks à balle réfrigère à son tour l’atmosphère. Minimal, KaTze vocalise en l’occurrence de manière tordue, presque douloureuse. C’est ça qu’on aime. Vivement d’main, je l’redis! Quelques mots endoloris plus loin, Ton soleil et sa cadence martiale ourlée de synthés quasiment en joie, assez 80’s, brille de mille feux. Enfin, allégoriquement quand même hein!, bien que derrière son entrain, on pressente de la vie! En tout les cas KaTze, muni de ce premier jet obscurément savoureux, dispo à prix libre autant que nous aspirons à l’être, s’illustre et dévie jusqu’à nous combler intégralement.