Mc Gari Greu, « barré » de chez Massilia Sound System, nous revient avec son clan pour un…septième album?? Je savais pas, j’avoue même que je les connaissais pas ces gaillards-là. C’est du rock’n’roll marseillais, fort en gueule, qui explose à la gueule du monde. Il rassemble, de ses airs festifs (Faut secouer, en conclusion). Il met en colère, de ses barricades rock bien campées, d’emblée percutées par un ACDC à l’énergie juteuse. Oai Star fout le zbeul, ce qui ne l’empêche pas de faire dans le sérieux. Ca peut sonner connu, rabâché (pas tant, en fait..), mais au final ça prend. Ca fusionne, le punk impose sa force (Animal). Le riff est puissant, Animal. Voilà une zik qui rassemble, frondeuse, bavarde, exutoire et exubérante. Le point commun, ska, se fout de la gueule des jeux télévisés. TV, débilité. Aussi fun que dénonciateur, Oai Star cartonnera en festival. Sur disque il n’est pas si fade, loin s’en faut. Il a des choses à dire, il le fait à sa manière. Ca le rend vrai. Musique de vieux, toi le djeun’s te foutra par terre. Enfin non pas lui, c’est plutôt Fouta nobis pacem qui dans son sillage, en appelle à la paix de manière turbulente. Dirigeants de mes deux, à foutre à la benne.
Bon débarras, voici venir Oai Star au Hellfest. Clisson, terre de son. Funk’n’roll. Punk’n’roll, coupe au bol non t’inquiète je pars en saucisse. J’aime rimer, je pousse le volume et bordel, ça allume ce bazar! C’est jamais figé, ça cuivre comme on aime. Oai Star, sans faire sa star, joue Les pires et se rapproche du meilleur. Refrain d’guedin, putain j’aime trop! A la maison hantée, melodic-ponk, se Wampase je trouve. Tu aimerais, Didier! Oai Star ratisse large, aiguise son verbe. Scarabée, bourre-pif rauque’eun’rôle, joue parfaitement le sien (je parle du rôle). Si t’es pas d’accord Oai Star, à coup sûr, fera ton affaire. Le débit rappe, sur fond de grattes vicieuses.
Photos Chris Soprano
Comment ça va?, s’enquiert la clique. Au poil frère, je kiffe ton rock volubile. J’en ferai peut-être pas mon pain (quotidien), mais j’adhère à son entrain. Celui de Rien ne pourra nous arrêter, vitaminé, resserre la vis. Rock qui croque, servi par l’expérience de ses créateurs. Faut secouer, ska’n’roll, catapulte sa fiesta. Solo fou, vigueur sans barrières. Zulu Oscar Bravo India, à Marseille et pas seulement, unira les castes et déboulonnera, à tirs de tracks inobéissants, ces abrutis qui nous prient de clafouti.
