Projet lofi du lyonnais Allan Krireche, membre de JP Goulag, ALTWAIN fait dans la lo-fi qui ravit. Waltz of the blades est son premier EP, parfois il me parle Velvet. Si si. Enfanté solo, dans un 20m2, sans moyens ni connaissances conséquents, il sonne vrai. Il rassemble six titres « avant-pop garage » (si si enfin non non, après réflexion), lancés par Just don’t try et ses mélodies douces entourées de bruit qu’on kiffe. Lo-fi, yes yes yes absolutely! Et pas dégueulasse du tout, enfin si mais c’est voulu enfin tu vois un peu l’genre. En plus c’est salement beau, genre Vaselines et là si tu connais pas alors quitte ces lignes. U feel fine, clame le second morceau. Totally bro! Sensible, encore, dans le chant (pour ensuite se faire plus griffue), voilà une galopade bien sentie. Avec, pour la faire valoir, un joli jeu de guitare. Un minimalisme décisif aussi, et cette accroche dans l’instant amenée à durer dans le temps.
I feel really fine couz, Allan is almost God! En troisième siège I fall behind, à la Jesus and Mary Chain en son début, poste une pop noisy elle aussi fatale. Dotée, ça se prend, de finesse poppy irrésistible. ALTWAIN honore le DIY, trousse son Deep flood qui lui aussi, trace et nous fait la nique sonique. Il y a de la grâce, pourtant, dans ces jets modérément produits. Ca te sied, Allan, ce WALTZ OF THE BLADES. Elliott, moins enlevé, se reverb. Il passe la barre, à son tour, sans qu’on le mette en cause. Enfin Waltz of the blades, éponyme, suit pour boucler l’ep une voie semblable, raffinée, subtile, qui fait de l’objet en question une perlette lo-fi à l’authentique audible, sans graisse ni effets de manche.