Après son EP, honoré ici, je guettais Pam Risourié. Voilà donc son « debut album » qui dans une veine dreamy/shoegaze, sur les traces de huit morceaux équilibrés entre noisy et belle parure, confirme le groupe dans ses dispositions. Pour ce faire, charme mélodique et pointes hardies cohabitent. You Are the Sound, plus de six minutes au compteur, la tête dans les étoiles, les yeux sur les pompes (et oui mec, shoegaze rules!), impulse une rêverie sonique délectable. Avec, authentiques, en phase avec les 90’s, des giclées Nowhere qu’on se dépêche de tamponner. High On A Wire se pointe ensuite, dans une veine plus fine et là, on flotte. Mais les guitares, tout de même, s’encanaillent. Les feux sont au vert, on comprend déjà que pour son LP « de baptême » Pam Risourié n’a pas, excusez-moi l’expression, chié dans la colle. Spectre, presque folk, soutient mes dires. Ses notes subtiles plairont.
A Star Among The Candles, ensuite et à deux chants si je ne m’abuse, réitère cette finesse aux élans « froissés ». C’est une spécialité, chez Pam Risourié, que d’allier les deux. Cependant le premier penchant, ici, prévaut sans pour autant empêcher une fin orageuse. Solemnly s’en dispense, délibérément sucré. Weltschmerz renoue, lui, avec des vagues incoercibles mais leur greffe, à leur issue, des prolongements plus peinards. Puis il remonte, sans hâte, dans le rouge en terme d’intensité. Des éclairs surgissent, histoire de ne pas faire trop propret. Scuba, de durée plus conséquente, narre d’abord. Aux portes du postrock, il en évite l’ennui. Enfin Disappear For Me, qui titille les six-cent secondes, développe un long songe qu’à peine il salit. Mission accomplie; la clique de Paris, dont la rondelle sort de plus chez Icy Cold Records, franchit le prétendu obstacle du premier opus sans jamais le déshonorer.