Basé à la fois -si j’en crois la bio- à Brest, Bordeaux et Bayonne, Paulette pratique un stoner large, émaillé de synthés aux divers effets. Il tente, audit genre, d’apporter une touche de singularité. Rageur, parfois bien plus délicat (Quand le désir nous enlace), son « rock parpaing » sonne à mes oreilles, tantôt, un peu forcé. Peut-être est-ce l’effet de la nouveauté, toujours est-il que je peine à adhérer. Mur d’horizon, qui ouvre, riffe lourd certes. A la fois tranchant et psyché, de par ses synthés, il marie deux chants. Ca s’encolère, pour l’heure les tentatives de « renouvellement » passent l’épreuve sans trop de peine. Gaby, au second rang, suit un chemin plus pesant, plus massif. Après lui Réalise, au galop, rugit de par ses guitares. Je trouve, ça n’engage que moi, les textes et la rancoeur un tantinet convenus. Cependant Paulette, flanqué d’un mannequin queer du même prénom, a le mérite de se démarquer. Il breake, sans écorner le rendu. Paulette, éponyme donc, se stonerise en se plaçant, à son tour, entre force et volutes célestes. Après l’ouragan, à l’issue de Quand le désir nous enlace que je mentionne plus haut, fait groover sa rythmique. L’alliage est ajusté, pourtant le rendu me laisse de marbre, enfin pas complètement.
Il arrive, au détour de ses recoins, que j’approuve Paulette. Dans l’esprit déjà, pour sa démarche autonome aussi, pour sa propension à investir des lieux en marge. La quête de liberté, en outre, sert de socle au discours du projet. Pas en Australie, coup de bélier, fusionne presque. Under the sweet light, subtil, développe un climat jazzy. A la réécoute Paulette, assimilé, pourrait faire son effet. Vous savez je ne pense pas, ondulant, va en ce sens. Il est bien orné, soudain un déluge survient. Les cris, me ramenant à l’antan, m’évoquent Eths. When, en toute fin d’album, opte pour une parure à nouveau, dans un premier temps, chatoyante. Sans étayage, seule la voix s’y invitant et ce en Anglais, pour le coup, il laisse le piano l’ourler jusqu’à un terme réellement joliet. C’est la dernière touche, posée, d’un opus dont mon enthousiasme modéré ne masque pas, reconnaissons-les, les aptitudes et le désir d’évolution au sein d’une mouvance qui initialement, s’y prête peu.