On sait avec We Hate You Please Die, à chacune de ses sorties, qu’on y trouvera notre compte, même sur « seulement » deux titres comme c’est ici le cas. Avec cet enchainement intense aux chants féminins mutins le désormais trio rouennais, garage, indé jusqu’au bout des cordes (vocales ou de guitare) et parfois Breeders ou Bikini Kill dans le ton, fait d’ailleurs à nouveau la diff’. Chloé, à la basse, prend le chant. L’effet ne se fait pas attendre, le grondant Sorority défend la femme -dans ses droits- et l’honore -dans le jeu-, au gré d’une trame noisy qui griffe et riffe. Avec, bien placé, un break qui allège le tout. Bien vu! Engagé, WHYPD semble avoir trouvé la juste formule, dans le verbe ainsi qu’en termes de posture musicale. On s’en félicite, on regrettera vite que le support proposé ne soit pas plus étendu. Mais Control, d’une urgence salvatrice, s’en vient balayer le sentiment de trop peu. Brefs et efficients, les deux morceaux étayent le panel des Normands avec un réel impact. On ne s’en lasse pas, c’est même le type de galette qu’on se repasse jusqu’à satiété. Dans l’attente d’une suite au moins égale le projet, régénéré, marque une bordée de points avec ce Sorority/Control délectable, à l’accélération finale qu’on ne manquera pas de poinçonner.